A-Tech Cybernetic est un FPS de Xreal Games sorti sur PlayStation VR le 26 mars au prix de 19€99, il s’agit d’un portage de la version PC (sortie mars 2017) opérée par le studio hongrois, à qui l’on doit également le titre Zero Caliber uniquement disponible sur PC (mais prévu sur PSVR). Le titre nous propose une descente aux enfers dans un futur ou science ne rime pas avec progrès (ça ne rime vraiment pas d’ailleurs…). Alors que le fast-FPS retrouve sa forme d’antan avec Doom Eternal en plat, A-Tech Cybernetic sera t-il aussi efficace sur PSVR ? On sort le shotgun pour vérifier ça !
Scénario :
Dans A-Tech Cybernetic, tenez vous bien, vous incarnez un être qui incarne le corps d’un scientifique, ce dernier vous parle dans votre tête, enfin dans sa tête plutôt, et peut aussi communiquer avec le monde extérieur. C’est clair ? Vous inquiétez pas, c’est le truc le plus compliqué du jeu. Vous vous réveillez dans un complexe militaro-scientifique, déboussolé, sur une planète rouge inconnue ou quelque chose s’est très mal passé. Dès les premiers couloirs jonchés de cadavres plusieurs zombies vous tombent dessus. Encore une entreprise qui n’a pas su gérer son désir de bidouiller la génétique. Vous devrez alors tenter de vous échapper avec l’aide de votre nouvel ami toujours là pour vous donner des conseils en prenant soin d’éradiquer tout ce qui était encore debout sur votre passage. Par contre c’est qui cette femme derrière la vitre du menu principal ? Mystère…
Un complexe scientifique ? Une planète rouge ? Des cadavres partout ? Des monstres mécanique/zombies ? C’est Doom 3 ça ? Pas vraiment mais il est vrai que plus on avance dans le jeu, plus A-Tech Cybernetic vous crie DOOM 3 ! DOOM 3 ! Le scénario est vu et revu mais pose des bases simples pour défourailler sans trop se poser de questions. Mais attention, tout est en anglais, voix et textes. Voila j’ai déjà perdu 50% des lecteurs là.
Gameplay :
Le jeu se joue uniquement aux PS move, exit la DualShock 4. Avec le bouton « move » de gauche on avance librement, avec celui de droite on se téléporte. Il est possible de strafer, de reculer, de faire des rotations angulaires ou fluides et de récupérer des objets à quelques mètres de vous par « télékinésie ». Vos armes seront à placer dans vos holster gauche ou droit, une lampe est disponible à votre ceinture, c’est logique mais le jeu souffre de quelques problèmes de calibration notamment lorsque vous jouez assis. En effet pour recharger il faut placer vos armes à votre ceintures, sauf que parfois ça ne marche pas et il faut s’y reprendre à plusieurs fois, stressant lorsque qu’on est acculé. L’utilisation des boutons des PS move est plutôt bien pensée tant que l’action ne se veut pas trop énervée, dans le speed il m’est souvent arrivé de lâcher une armes par terre au lieu de la ranger. Et pourquoi avoir mis la roue des armes sur la gâchette lorsque la main est vide ? C’est assez contre intuitif. Cette même roue qui apparait lorsque vous n’êtes pas parfaitement placé pour activer un levier par exemple. Bref c’est pas mal mais une fois de plus, le PS move sans stick montre très rapidement ses faiblesses. On peut utiliser deux armes en même temps mais on doit avoir une main libre pour ramasser des objets, ce qui fait que la plupart du temps on ne garde qu’une arme à la main.
Graphismes, durée de vie, immersion :
Graphiquement le jeu est flou mais plutôt lisible. Cela ne pose pas de problème dans la plupart des lieux confinés mais montre ses limites dans les extérieurs ou de loin nous tirons sur des bouillies de pixels. Les ennemis sont composés de 7 principaux modèles (environ) aux comportements spécifiques qui évolueront grâce à la magie du swap color au fur et à mesure de l’aventure. Les animations sont assez pauvres globalement, voir inexistantes lorsque vous tuerez un ennemis: il disparait purement et simplement, « plop », comme ça.
Afin de faire « plop » on dispose d’un arsenal d’arme à feu très honnête allant du pistolet au lance flamme en passant par le shotgun, uzi, fusil d’assaut, de précision, grenades, etc… pour varier les plaisirs, d’autant que leurs utilisations est très plaisante. Pour les plus hardies le corps à corps est possible avec entre autres des barres à mine, pieds de biche ou, mon arme préférée : l’épée en ballon de baudruche… badass !
Il y’a donc de quoi faire avec des bonnes idées mais le jeu est assez mou dans son ensemble, entre les déplacements parfois compliqués qui buguent sans prévenir (le personnage refuse d’avancer sans raison ), les ennemis qui utilisent les mêmes patterns basiques, qui se téléportent aléatoirement, parfois même sur vous, leurs apparitions random et le gros manque d’ambiance musicale la plupart du temps, ou alors qui bug (les ennemis continuent de grogner alors qu’ils ont disparu), A-Tech Cybernetic peine à être très exaltant. Un comble pour le style de jeu dont il s’inspire avec Doom 3. Évidement le manque de moyens y est sans doute pour beaucoup.
Il reste tout de même une ambiance sympathique, enfin dans le style « horreur » et « Enfer », le coté défouloir et défouraillage à tout va et une certaine diversité dans les décors tout le long de l’aventure, qui se laisse parcourir sans déplaisir.
Le mode histoire se termine en 4 ou 5 heures selon les 3 niveaux de difficulté et est divisé en 6 chapitres plus le tuto. Pour prolonger l’expérience vous pourrez également choisir le mode survie sur 4 cartes différentes : débranchez votre cerveau, parfois c’est le mieux à faire. Les armes se débloquent progressivement vague après vague. A noter que l’arc sera utilisable dans ce mode alors qu’il n’est presque pas utilisable pendant l’histoire sauf lors de petits puzzles… vraiment dommage.
A-Tech Cybernetic le verdict :
A-Tech Cybernetic n’arrive malheureusement pas à la cheville de son modèle Doom 3. L’ambiance est plutôt bonne et l’utilisation des armes plaisante mais le tout est plombé par le manque de moyen du jeu : presque pas de musique ou mal utilisée, presque pas d’animations des ennemis ou ultra basiques, des bugs dans les déplacements, des bugs de collision avec des munitions qui traversent le sol sur les niveaux en extérieur, tout en anglais, mal rythmé, etc…
Mais il ne faut tout de même pas le jeter trop vite car l’ensemble se parcours malgré tout sans déplaisir. Mais en 2020 ce jeu sorti en 2017 sur PCVR est dépassé et ses limites nous sautent trop au visage.
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