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PlayStation VR : Stifled sur le banc de test. L’avis Review de VR4player.

Josh !!!!…. Josh !!!!!!!!! Pour ceux qui, comme moi, ont flippé en regardant « Le projet Blair Witch », le prénom de Josh, hurlé par l’actrice perdue en pleine nuit dans une forêt sombre, restera gravé dans leurs mémoires. Même si « Stifled » est un nom un peu difficile à retenir, je pense qu’il (ou du moins son concept) restera également dans les mémoires.

Vous l’aurez compris, Stifled n’est pas un tuto en VR pour apprendre à tricoter. C’est un « thriller horreur furtif » à base de sons, ou vous devrez choisir entre faire du bruit pour vous dirigez dans le noir… et restez le plus silencieux possible pour rester invisible des créatures aveugles qui rodent autour de vous.

Sorti fin octobre 2017, « Stifled » est le premier « bébé » du Studio « Gattai Games » basé à Singapour. Et pour une première création, on peut dire qu’elle est plutôt réussie. Il a d’ailleurs obtenu une dizaine de prix dans différents festivals en 2017 et a été nominé de nombreuses fois . Il faut dire qu’il trouve sa source d’inspiration dans un jeu étudiant, également plusieurs fois primé, nommé « Lurking » développé en 2014 dans les locaux de l’institut de technologie de Singapour « Digipen » …

Le menu, l’interface de Stifled

Même si Stifled est réalisé par un tout petit studio singapourien (l’équipe est composé de 6 personnes), il est traduit en français. Ça fait du bien. Je commençais à en avoir ma claque des jeux ou je dois me casser la tête pour comprendre ce qu’on me dit. Mais si vous êtes linguiste , vous aurez le choix entre 7 autres langues et leurs sous titres : allemand, russe, polonais etc…

L’interface est claire, simple. Elle est originale aussi, car pour une fois vous n’aurez pas à calibrer les PSMoves puisqu’ils ne sont pas acceptés (d’ailleurs, dans ce jeu, on se satisfait très bien de la manette Dualshock ). Non il faudra ici régler le gamma (en ‘’gros’’ la luminosité) de votre casque, afin qu’un logo n’apparaisse qu’à peine et que cela vous permette d’être plonger dans le noir profond durant l’aventure. Il faudra aussi régler le micro (intégré dans le casque) et pour cela on vous demandera trois références sonores : Le silence, le chuchotement et un cri ou un bruit fort.

C’est clair, limpide toutefois je ferai une petite critique : Le rendu (de l’interface de Stifled) n’est pas très bon. Un scintillement prononcé, qu’on ne retrouve d’ailleurs pas dans le jeu, rend parfois (pas tout le temps) impossible la lecture des petits textes.

Petite astuce, pour faire les réglages, mieux vaut le faire d’abord sans activer le « rendu virtuel » (tout en gardant le casque sur la tête). En 2D le rendu est parfaitement net.

Le Gameplay

Il est super au début, puis plutôt « pas mal » au fur et à mesure qu’on avance dans le jeu. Je m’explique…

Au commencement de Stifled, on se retrouve dans la peau d’un personnage allongé sur son lit qui a clairement des problèmes de vision. On pense à un myope. On voit bien tout ce qui se trouve à portée de bras, au-delà, le fond se trouve englouti dans un épais brouillard. On comprend vite que pour y voir plus clair, il faut émettre des bruits : soit en parlant dans son casque (mais là on a l’impression d’être un peu bête….), soit en appuyant sur une touche (et on entendra notre personnage dire : « y a quelque’’un ?!, Ohé !, se racler la gorge, tousser, etc…). Plus le son est fort, plus l’environnement tout autour deviendra net. Egalement, les sons émis par le quotidien, (une pendule qui égrène les secondes, une marmite qui mijote, la sonnerie d’un téléphone, des gouttes qui tombent…) vont créer une sorte de halo qui viendra trouer cet épais brouillard.

Bref !… Au départ, on fouille la maison, on ouvre les placard, on essaie de comprendre ce qui se passe, de trouver des indices… Et on se retrouve rapidement perdu dans la forêt puis un dédale d’égouts. Le jeu prend alors de l’ampleur. La tension se renforce, les frissons vous parcourent l ‘échine. Josh !!!! Josh !!!!

La suite du jeu se base sur un savant mélange de sons et d’apparitions. Faire du bruit pour pouvoir vous diriger dans des labyrinthes souterrains et rester silencieux, ne plus bouger, ne plus respirer, … Car tout autour de vous, rodent des créatures qui ne demandent qu’à vous dévorer.

Petite conseil : prévenez votre entourage avant de jouer à Stifled… Parce que lorsqu’on est à deux doigts de passer un niveau qu’on a raté cinq fois consécutivement, qu’on avance à pas de loup dans un couloir rempli de cages et de monstres invisibles, en prenant maintes précautions en retenant même sa respiration, et que l’on entend, dans le réel, ses filles (qui rentrent de leurs activités) hurler « Papa, Papa » et que vous leurs répondez allègrement le casque VR vissé sur la tête « Mais chut !!!!!!!…faites pas de bruits »….Eh bien… Ça ne le fait pas. Les créatures ne vous rateront pas.

Bref, les débuts sont vraiment très motivants et lorsque l’on arrive à trouver la sortie des premiers égouts, on est ravi, satisfait, on se demande même comment on a fait !

Puis, au fil de l’avancé du jeu, Stifled tombe dans une petite routine car on se rend compte qu’on revivra en gros la même expérience, encore et encore. Notre rôle consistera donc soit : à faire du bruit pour trouver son chemin, soit à rester silencieux lorsque les créatures s’approcheront (ou à essayer de les éloigner par une méthode que je ne dévoilerai pas ici car finalement c’est UN des intérêts du jeux).

Ce qui est rageant, voir décevant, c’est que l’on n’aura pas la possibilité de se défendre contre les créatures qui hantent les couloirs. On ne pourra pas leur fracasser le crâne avec des pierres, on ne pourra pas s’enfuir, les repousser, les étrangler ou je ne sais quoi d’autres… On restera finalement assez passif. Dommage… On aurait aimé un peu plus d’action.

Le Scénario

J’ai eu envie de comprendre ce qui se passait dans la tête du personnage. J’ai eu envie de pouvoir mettre un lien entre les différents éléments glanés durant le déroulement du jeu : le pourquoi de sa vision défaillante, des personnages fuyants du début, de l’accident, du pensionnat, etc…

Le scénario me semble pour cela intéressant et je trouve que le mix thriller/suspens est bien ajusté. On ne tombe pas dans le genre gore/angoissant d’un Resident Evil ou d’un Until Dawn : Rush of Blood (Attention je ne critique pas ces deux jeux d’autant que je les ai bien aimés ….)

Non, ici, tout est assez subtil. On ne hurle pas, on n’est pas dégouté par des amas de viande dégoulinante, on n’est pas horrifié par des araignées toutes aussi terrifiantes les unes que les autres, mais on a des frissons malgré tout… Au final, cette sensation de peur reste agréable, abordable dans Stifled. Ce qui est plutôt positif …

Les Graphismes

Il y a deux sortes de graphismes dans le jeu. Des graphismes 3D traditionnels que l’on retrouve dans les phases intermédiaires. La 3D n’est pas mauvaise, le rendu est correct, il n’y a pas de scintillement, mais elle reste très classique, réaliste. On regrette quand même une 3D plus soignée, une 3D qui aurait du style, du cachet.

D’autant que dans les chapitres principaux, un choix artistique est assumé et ça fonctionne plutôt bien. La 3D au trait, (un trait blanc sur fond noir) est originale, et s’adapte parfaitement au jeu. Elle n’est pas non plus exceptionnelle mais l’effet est bien là, présent : le dépouillement fonctionne et on se demande si le jeu aurait été aussi ludique et agréable avec une 3D plus classique.

Une petite question philosophique me taraude : Pourquoi dans les jeux d’horreurs, les toilettes sont toujours dégueulasses même si le scénario ne le nécessite pas. Bon, pour les toilettes du jeu Resident Evil, on peut comprendre mais ici ??? Le gars se réveille de son lit au son d’un radio-réveil, on découvre sa maison toute mignonnette, les dessins de ses enfants, leurs sculptures, on découvre des placards parfaitement rangés, une cuisine ordonnée, une enfant qui joue du piano, un salon nickel chrome, un jardin propret et …. deux toilettes immondes et dégueulasses ????? Purée… D’autant que les toilettes d’un pensionnat abandonné un peu plus loin dans le jeu seront nickel… ?!

Le Son

Pour un jeu basé sur le son, il aurait été dommage que ce dernier ne soit pas un point fort. Et heureusement, le son est bien l’une des qualités du jeu. Il y a un procédé d’écholocation qui fonctionne plutôt bien. Lorsque vous jetterez une pierre dans un couloir sombre, vous verrez les murs du couloir apparaître dans le sillage des rebonds de la pierre et disparaitre en fondu. C’est plutôt bien pensé et bien réalisé. Les voix additionnelles aussi sont bien réalisées. Les sons des créatures invisibles qui s’approchent vous feront frémir…

Conclusion

Au prix actuel, moins de 20euros, le jeu en vaut la chandelle. Il est bien réalisé, original, (dans l’esprit je le compare à Super Hot) et pour ceux qui hésite à acheter des jeux plus hardus, plus costaud, plus gore, mais moins grand public, comme « Résident Evil »ou « Until Dawn: Rush of blood » celui là vous fournira suffisamment de frissons et suffisamment de tensions pour une première expérience.

De plus la durée de vie me semble assez importante, car vraiment je me demande comment j’ai fait pour arriver à sortir du premier labyrinthe. Il y avait tellement de couloir, que je me demandais si je ne revenais pas sur mes pas sans m’en rendre compte.

Etrangement, le motion sickness n’est pas présent non plus. Même si le jeu se fait sans option de téléportation, le décors au trait, majoritairement présent ne rend pas malade.

Au final c’est un jeu très agréable, très original ou le sentiment de peur n’est pas un repoussoir. Et ça fait du bien.

L'avis de VR4player
Test réalisé sur PS4 Pro
L'interface
7.2
Le Scénario
7
Le Gameplay
8.5
Les Graphismes
4
Le son
8.5
VOTRE NOTE, VOTRE TEST !0 Note
0
Les plus
Un style graphique pas très vendeur mais intéressant
L'echolocalisation
L'ambiance et le son en général
Les moins
Un style graphique pas très vendeur
Encore un jeu d'horreur !
Très répétitif !
Vous devrez pouvoir faire du bruit pour avancer ... Attention à votre entourage !
7

Article de XtofVr

Infographiste indépendant, je réalise des animations 3D pour les entreprises ou pour des documentaires. J’aime dire à mes 2 filles que je joue avec mes personnages virtuels, comme elles jouent avec leur playmobil : Je les fais marcher et parler. Depuis que la VR existe, et plus particulièrement la PSVR (car mon mac ne supporte pas l’Occulus ni le HTC Vive) mon monde virtuel s’est ouvert et je n’arrive pas à en sortir.

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Le Scénario
Le Gameplay
Les Graphismes
Le son
Note finale

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