Laurent Ganne
Le catalogue PlayStation VR2 peut être surprenant ! Il y a certains jeux qui ne payent pas de mine, et qui pourtant arrivent à installer une atmosphère particulière avec une histoire qui a du fond et qui peut faire un peu réfléchir… C’est le cas de The Last Worker, un petit jeu (en apparence), développé par les studios Oiffy et Wolf & Wood Interactive et édité par Wired Productions.
Il est vrai que le titre semble ressembler à l’un de ces jeux que j’appelle « Les jeux de travaux forcés » dans lesquels notre seul action se limite à un travail à la chaîne chronométré pour faire des cocktails, des glaces, des pizzas ou des burgers… On en a mangé un bon paquet depuis plus de 5 ans sur PlayStation VR… Ça recommence sur PlayStation VR2… Ceci explique sans doute notre méfiance…
Cependant, The Last Worker a su attirer notre attention. En effet, bien que le jeu soit rendu en Cell Shading, une technique graphique bien trop courante aujourd’hui pour justifier le même jeu sur tous les casques VR du marché, la réalisation de The Last Worker semble cacher autre chose de bien plus intéressant. Après une introduction plutôt riche, le générique se lance. Et je peux vous dire qu’il faut du travail et du temps pour réaliser un tel générique ! The Last Worker ne semble pas, à partir de ce moment, entrer dans la catégorie des petits jeux autonomes portés à la va vite pour faire de l’argent facile…
Alors oui, après un bref tuto, on commence a exécuter aveuglément ses tâches journalières, tel un robot décérébré… On va chercher le colis à envoyer, on vérifie si il n’est pas abîmé, si il n’y a pas d’erreurs et on le poste ! A ce moment là… On peut commencer à trembler et se dire que le jeu ne va se limiter qu’à répéter ces tâches… super pénibles ! Heureusement, le scénario ne tarde pas à arriver en renfort…
Dans The Last Worker, vous incarnerez Kurt, un travailleur exemplaire, pour qui sa vie se limite à son travail. Il bosse pour l’un des plus grands détaillants au monde, la société Jüngle, et va devoir choisir entre capitalisme ou activisme. La loyauté de Kurt est mise à l’épreuve lorsqu’un groupe d’activistes lui demande de démanteler Jüngle de l’intérieur. (Jungle… Amazon… Peut-être une coïncidence ? )
À bord de sa capsule volante fournie par l’entreprise et armé de son pistolet multifonctions, Kurt expédie un nombre incalculable de produits depuis un centre de distribution de la taille de la ville engloutie de Manhattan. Il est accompagné de son seul ami, un petit robot bien déglingué du nom de Skew qui fait penser par moment à ClapTrap de Borderlands…
The Last Worker est une grosse critique de notre société de consommation. Il aime appuyer là ou ça fait mal et voilà sans doute pourquoi le jeu nous a fait bonne impression par rapport à une production vidéo ludique souvent sans âme.
Pour le moment, nous partageons donc avec vous nos premières impressions sur un jeu qui, à notre avis, ne mérite pas d’être boudé ! Nous reviendrons très prochainement avec un Test complet, après avoir totalement terminé le jeu !
Sachez juste que l’on va avoir à l’œil, à partir de maintenant, les deux studios à l’origine de ce titre. Car ils amènent un peu d’air dans un catalogue trop souvent conventionnel. The Last Worker bénéficie d’une réalisation à la fois sensible, méticuleuse et soignée. Je vous invite donc à regarder notre vidéo Preview de The Last Worker qui vous en dira un peu plus sur le Gameplay et l’esprit de ce jeu à surveiller sur PSVR2 !
