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PlayStation VR : Symphony of the Machine Test review

Moi qui n’ai jamais eu la main verte, et alors que j’en suis à me demander si je ne suis pas la réincarnation écolo-soft d’Attila: « partout ou je passe, l’herbe ne repousse pas », je me retrouve à donner mon avis sur un jeu VR : Symphony of the Machine où je dois faire pousser des plantes. Je le prends comme une bravade, une provocation, un défi… Et comme j’aime les défis, je décide de surmonter celui-ci.

Remonte alors surtout dans un premier temps, les souvenirs de mes poinsettias morts, fanés dans le salon durant la période de Noël, le souvenir de mon ficus rabougris près du canapé que je voyais s’éteindre inexorablement malgré les heures de Mozart que je lui mettais en sourdine, le souvenir de mon mini cactus retrouvés mort, totalement seché, fossilisé, un matin près de mon ordinateur, et ceci malgré les affirmations du fleuriste  »c’est increvable, il n‘a besoin de pratiquement aucun entretien » , le souvenir des conseils du style  »tu arroses trop »,  »tu n’arroses pas assez »,  »il faut plus de lumière » ,  »pas de lumière directe »,  »pas de courant d’air »,  »pas devant la fenêtre »,  »pas de heavy métal »,  »pas de pensées négatives »…

Au final, traumatisé,  j’en suis surtout arrivé à la conclusion « pas de plantes du tout ». Alors plutôt que d’acheter des plantes en plastiques, pourquoi ne pas m’occuper de plantes virtuelles sur ma PS4.

Créé par le studio Australien Stirfire,  »Symphony of the Machine » est un puzzle game, un casse-tête, entendez par là un jeu de réflexion, sorti le 26 avril 2017. Et autant le dire tout de suite, il n’est pas indispensable. Que l’on ait la main verte ou pas.

Un Menu simple, une interface claire…

L’interface de Symphony of the Machine est très compréhensible.  Une fois au sommet de la tour, le petit robot « flotteur » vous accompagnera durant toute la durée du jeu et vous donnera tous les renseignements nécessaires à la réalisation des différentes épreuves ET CE, sans utiliser un seul mot, uniquement à base de pictos intelligibles et clairs. Belle performance assez coquace, puisque l’une des 4 options « Nouvelle Partie – Charger une partie – Langues – Crédits » nous permet de traduire le jeu en 11 langues. Comme il n’y a rien à traduire, mise à part ces 4 mots de l’interface, c’est parfaitement inutile… Mais bon, on peut s’amuser à savoir comment on écrit  »Crédits » en Russe par exemple. … :-)))

La manipulation des PSmoves est simple, basique et les mouvements se font uniquement en mode de téléportation. Pour se tourner, sans avoir à le faire réellement, un clic sur « X » ou sur « O » nous fait pivoter par pallier d’environ 30°

Symphony of the Machine : Un graphisme très correct

La 3D est relativement bien faite. Le rendu ne flicke pas trop et les textures sont plutôt bonnes. On a vu pire, mais on a vu mieux aussi. Il manque « un je ne sais quoi » de magique, de créatif qui permettrait de passer de l’effet « interessant » à un effet « wahouuuuu !!!! » Les plantes sont bien faites mais elles ne sont pas du niveau de celles de « Robinson the Journey« . Les ambiances pluvieuses ne sont pas du niveau de celle de « The Invisible hours«  ou de l’intro de « Batman Arkham« . On a vite l’impression d’être en présence d’un jeu bien réalisé, mais dont on devine qu’il ne va pas nous transcender.

Une ambiance sonore agréable

Rien à dire non plus au sujet de l’ambiance sonore. La musique de Symphony of the Machine est agréable, et les effets sonores atmosphériques (vent, orage, pluie…) sont bien réalisés. Il y a bien parfois quelques sautes de son lorsque l’on se déplace et que l’on se retourne au sommet de la tour, mais tout cela est vraiment mineur. Non le vrai point faible de  »Symphony of the Machine » c’est son scénario et surtout son gameplay.

Un scénario atypique

Téléporté virtuellement dans une sorte de feu de camp chamanique perdu dans le désert Australien, vous apercevez au loin une immense tour de béton, à l’aspect très technologique qui dénote singulièrement des peintures rupestres aborigènes qui vous entourent. Un puissant rayon lumineux sort de cette tour pour se perdre dans le ciel. Etrange. Ça commence pas mal, l’atmosphère est bien retranscrite et on a envie d’avancer dans Symphony of the Machine.

Une fois l’ascension (un peu lente) de la tour effectuée, on en profite pour faire un rapide tour d’horizon et admirer le décors mort des steppes australiennes. Le petit robot nous accueille et nous dirige à l’aide de pictos très compréhensibles dans les épreuves à venir. On comprend vite qu’en manipulant-dirigeant le rayon laser à l’aide de miroirs et de réflecteurs, on va pouvoir faire apparaître différents phénomènes climatiques (orage, vent, pluie, neige, sécheresse etc…) qui permettront de faire pousser différentes plantes et ainsi redonner vie au paysage alentour. Le principe du jeu se compliquera avec l’apparition de boucliers censé bloquer le rayon laser et qu’il faudra donc contourner.

Un scénario atypique, agréable au premier abord, mais qui s’avérera au final être une fausse bonne idée. (cf en conclusion)

Le gameplay, quand le jeu se transforme en exercice scolaire

Sympathique au départ, dans la durée le jeu ne tient pas la route. C’est bien dommage. Du fait de la répétition des épreuves, le jeu passe rapidement de divertissement à exercice, de sympathique à rébarbatif, pour finir par être aussi divertissant qu’un cours d’optique ondulatoire donné à une classe de seconde littéraire.

Les épreuves seront tout le temps basées sur le même principe : Positionner des miroirs et des tubes en T pour contrôler le rayon laser. L’originalité et la surprise ne sont pas au rendez-vous. D’autant que l’on en vent même à se demander si l’épreuve en cours n’a pas déjà été réalisée la fois d’avant, tant elles se ressemblent. Par exemple pour faire grandir une plante il faudra actionner : du vent, de la pluie, des nuages et le soleil (ce qui fera apparaitre un arc en ciel)… pour une autre il faudra actionner du vent, de la pluie, des nuages, (ce qui fera apparaitre des éclairs)…. Bonjour l’originalité !!!!

De plus, pour arriver à mes fins, il m’arrive parfois de devoir placer un miroir à bout de bras afin de passer par dessus un bouclier. Est-ce la seule solution ? Est-ce la bonne ? Je mesure 1m75 et demi (et je tiens à mon demi cm) et je me dis qu’une personne mesurant 1 m90 n’aurait aucun problème à placer un miroir à cette hauteur. En revanche une personne plus petite serait dans l’incapacité de le faire sans devoir monter sur une chaise. D’ailleurs je pense que le jeu pose moins de problèmes  pour les grandes personnes puisqu’ils peuvent faire passer le rayon laser par dessus la plupart des boucliers (à moins que le décors varie en fonction de la taille du joueur !?)…. Vraiment c’est bizarre. De même pour ceux qui ont un petit espace de jeu, il va y avoir quelques « tristitudes » en bout de piste. Car sans trop s’en rendre compte, on se déplace énormément, bien plus que dans des jeux d’actions et de sport par exemple. Attention au table basse et aux petits légos qui trainent.

 »And last but not least » (en français : Dernier point, mais pas le moindre) on se rend compte au final que les épreuves ne sont pas si difficiles que ça et que, au lieu de te casser la tête, elles finissent par te casser les c…. par te courir sur le haricot.

Quand on compare le jeu à d’autres « puzzle game » plus inventif comme  »I expect you to die » ou  »Statik »,  »Symphony of the machine » fait pâle figure.

Conclusion

C’est vraiment difficile de livrer sa critique d’un jeu qui ne nous a pas vraiment interessé. J’ai l’impression que chaque mot écrit pèse le poids d’un âne mort et que toute nuance est absente. Pour cela je voudrais insister sur un point essentiel avant de poursuivre : le jeu n’est pas désagréable, loin de là et je préfère le répéter : le jeu n’est pas désagréable pour ceux qui apprécie les jeux de réflexion. D’ailleurs à la réalisation de la première VRAI épreuve, on est même plutôt content (les premières épreuves étant trop simple, il faut en passer quelques unes pour qu’elles se complexifient).

Le plus gros problème de ce jeu, est que si dans l’ensemble, tout est correctement réalisé et mérite largement un 7, on regrette surtout une « presque totale absence d’émotions ». On n’a pas de frissons, on ne rigole pas, on n’a pas peur, ça ne tire pas la larme des yeux, on n’a pas de montée d’adrénaline, on n’est ni ému, ni agité, ni impressionné, ni ébranlé, ni enflammé, ni attristé, ni remué, ni touché, ni quoique ce soit d’autres qui nous fasse vibrer….

Au final, dans la durée, on n’y trouve pas vraiment d’intérêt. Vulgairement parlant, on se fait un peu, je dis bien un peu, ch… D’autant que l’on retrouve au bout d’un moment les mêmes plantes à faire pousser. Est-ce un bug ? Je ne saurais le dire.

Quoiqu’il en soit, il me semble aussi qu’il aurait été utile d’avoir des renseignements sur les différentes végétaux que l’on fait pousser. Même moi qui ne suit pas vraiment copain avec les végétaux (et ils me le rendent bien) cela m’aurait interessé, c’est tout dire. D’ailleurs, dans ce cas ci, les 11 propositions de langues auraient été salutaires. Etrange qu’ils n’y aient pas pensé…

Au final, je me demande si l’idée même de ce scénario atypique était une bonne idée. Car à leur décharge, je n’arrive pas à voir ce qu’ils auraient pu faire de plus pour enjoliver ce jeux, pour le rendre plus attrayant, plus captivant sans changer le principe du jeu et des énigmes. Je pense que c’est l’exemple type de ces fausses-bonnes idées qui nous enferme dans un schéma très restrictif sans possibilité d’en sortir.

L'avis de VR4player.fr
Test réalisé sur PlayStation 4 Pro
Interface
7
Graphismes
6.5
Son
6.5
Scénario
5
Le Gameplay
4
Durée de vie
4
VOTRE NOTE, VOTRE TEST !0 Note
0
Les plus
Graphismes pas désagréables
Bande son correct
Gameplay simple
Les moins
Un gameplay répétitif
Intérêt
Il y a mieux en Puzzle Game
Durée de vie très courte ...
5.5

Article de XtofVr

Infographiste indépendant, je réalise des animations 3D pour les entreprises ou pour des documentaires. J’aime dire à mes 2 filles que je joue avec mes personnages virtuels, comme elles jouent avec leur playmobil : Je les fais marcher et parler. Depuis que la VR existe, et plus particulièrement la PSVR (car mon mac ne supporte pas l’Occulus ni le HTC Vive) mon monde virtuel s’est ouvert et je n’arrive pas à en sortir.

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Interface
Graphismes
Son
Scénario
Le Gameplay
Durée de vie
Note finale

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