Arashi Castles of Sin : Notre Verdict sur PlayStation VR ! [Test]

Accros de la réalité virtuelle. Que l’honneur et les ombres soient avec vous. On se retrouve ensemble pour le test Arashi Castles of Sin sur Playstation VR.

Arashi Castles of Sin est un jeu d’action sorti le 10 aout 2021 sur Playstation 4 exclusivement sur PSVR au prix de 29,99€ sur le Store et dans une version physique éditée par Perp Games au tarif de 29,99 pounds, ce qui nous fait environs 40 euros en comptant le transport et les taxes. Perp Games sortit au même prix un tirage limitée d’une édition signée par les développeurs, malheureusement plus disponible aujourd’hui.

Arashi est développé et édité par le studio ENDEAVOR ONE à qui on doit notamment Jump, une expérience de saut sur steamVR, Halo Recruit (et oui il y avait un léger espoir de voir la concurrence sur le marché de la vr) et Dôme of The Dead, un jeu type House of the Dead projeté à l’intérieur d’un dôme servant d’écran à 360 degré en coopération. Ne cherchez plus non plus, l’expérience est terminée depuis avril 2019.

Arashi Castles of Sin sur Playstation VR est pour ainsi dire le premier vrai jeu du studio, une exclusivité Playstation, mais arrivera-t-il à remettre le casque pour certains ayant délaissé la réalité virtuelle par manque de titre. C’est ce que nous allons voir ensemble.

Arashi Castles of Sin vous met dans la peau de Kenshiro un Shinobi implacable et dernier descendant du clan Arashi, chargé de délivrer dans le sang et la mort cinq châteaux pris d’assaut par de redoutables bandits se faisant appeler les 6 Oni d’Iga. Un scénario aux allures classiques qui réservera quand même son lot de surprises mêlant complot politique et folklore japonais.

Lorsque vous aurez configurez vos options de conforts, intégrées directement en début d’aventure plutôt que dans une option à part, Arashi s’articulera de la même manière. Vous serez dans votre domaine en compagnie de votre cousine qui vous racontera, après une petite soufflette, vos objectifs de mission.

Vous irez ensuite choisir votre équipement composé de différentes armes létales et d’accessoires de diversion. Nous avons des Shuriken,  un arc, une sarbacane, des mines, du riz empoisonnés, des bombes fumigènes et explosives et un mousquet pour donner un goût de modernité à l’ennemi.

Vous avez votre arsenal, c’est parti !!!

Votre infiltration commencera dans un environnement à bonne distance du château.

Les niveaux se composent de différentes zones. Il vous faudra aller d’un point A à un point B, validé par le passage d’un Checkpoint. Il sera possible d’y revenir si vous n’êtes pas satisfait de votre performance ou en cas de décès. En revanche une fois la zone traversée, vous ne pourrez plus revenir en arrière.

Les niveaux sont parsemés de plusieurs collectibles à réunir qui n’ont pour unique but d’obtenir le platine. Vous aurez des parchemins où votre cousine vous racontera des petites histoires, des arbres qui veulent tailler le bout de gras et des sacs d’or à déterrer grâce à votre louve, vous accompagnant une bonne partie du niveau.

Les développeurs ont utilisé tout ce qui fonctionnait le mieux pour un jeu jouable uniquement aux Playstation move. Arashi utilise les déplacements libres et également une téléportation fluide à la manière d’un Sairento VR pour les sauts du personnage. Grace à ça vous pourrez aller sur les hauteurs et sauter de toit en toit pour plus d’infiltration. Cela fonctionne très bien.

Arashi possède un gameplay d’infiltration efficace. Il sera possible de grimper grâce à différents objets ou sur certaines parois spécifiques, marcher sur des cordes tendues, utiliser un grappin pour atteindre les hauteurs ou aider les bandits à s’envoler. Il sera préférable de se déplacer dans l’ombre en prenant le soin d’éteindre les braseros et de progresser dans les hautes herbes avec un effet camouflage optique sur le personnage des plus séduisants. Haru, votre louve est aussi un compagnon très utile dans votre infiltration car celle-ci pourra détourner l’attention des ennemis en aboyant ou semer le trouble en attaquant un adversaire lorsque vous devrez en éliminer deux assez proches ou un seul vous barrant le chemin.

Vous l’aurez surement compris, ENDEAVORE ONE a mis le paquet dans l’infiltration. Les influences des développeurs par la culture japonaise, le cinéma oriental et les anciens titres comme la licence Tenchu, sont très présentes dans cet Arashi. Les amateurs de ce type de jeu seront aux anges.

Arashi Castles of Sin sur Playstation VR n’est pas exempt de défauts relatifs notamment à son gameplay.

Dès qu’on sort du cadre de l’infiltration, on remarque l’une des principales faiblesses du titre: son système de combat. Bien qu’élaboré sur une base solide composée de parades,  contres et de contre attaque, l’ensemble est mal calibré. On ne ressent pas le poids des coups de sabres, les ennemis pareront automatiquement sauf lors de vos contres qui leurs feront baisser la garde et seulement à ces moments là vous pourrez les atteindre.
Un problème auquel on sera obligatoirement confronté lors des affrontements de boss. La tactique de combat sera souvent et malheureusement la même. A l’exception d’un seul boss qui demandera une méthode particulière pour être vaincu. C’est dommage.

Ce n’est malheureusement pas le seul problème d’ARASHI.

L’intelligence artificielle est complètement aux fraises. Une fois repéré, les ennemis aux alentours vous sauteront tous dessus, et si vous vous mettez en hauteur, ils dégaineront leur arc et vous tirerons comme un lapin jusque là rien d’anormal. Oui mais non. Car une fois caché, ils vous oublieront aussitôt sans être dans une phase de vigilance le reste du niveau. Par ailleurs, caché dans les hautes herbes, ils ne seront pas inquiet de se prendre des coups de lame ni même de voir leurs compagnons mourir à coté d’eux. Genre la vie continue. Il leur arrivera même de vous oublier alors que vous leur faite pourtant front. Mais je ne sais pas, l’amnésie devait frapper une bonne partie des soldats à cette époque.

Et tant qu’on y est à parler des défauts d’Arashi, on ne peut pas passer à coté des BUGS ! Et dans Arashi il y en a beaucoup. Il y en a des drôles, comme par exemple notre louve qui en plus d’être l’animal le plus discret au monde et aussi capable de marcher à la vertical, de l’éviter ou de faire une crise d’épilepsie. Sachez qu’il est également possible de tuer les ennemis à travers les murs et de rester bloquer dans des endroits où vous n’êtes pas sensés vous trouver.

Mais il y a surtout des bugs insupportables empêchant votre progression. Le plus occasionnel sera de traverser la map par dessous et mourir dans une chute infinie. Dans ce cas, le jeu redémarrera au dernier checkpoint.
En revanche, il m’est arrivé au début de l’infiltration d’un château de boss que l’image devienne noire un instant avant de me faire retourner à l’écran d’accueil. Et petit effet kiss cool, j’ai recommencé l’entièreté du niveau. Inutile de vous dire que j’étais un peu chafouin.

Arashi Castles of Sin n’est clairement pas le plus beau jeu du catalogue Playstation VR. Même si le jeu a bénéficié d’un patch graphique PS4 Pro/PS5, les retours ne sont pas extraordinaires. Les premières minutes sont les plus effrayantes et vous arracheront les yeux. Les décors sont aliasés. Un effet d’escalier qu’on repère notamment sur les demeures sans parler du clipping des buissons et le feuillage des arbres qui sont un amas de textures plates.

Un patch 1.3 a déjà proposé aux possesseurs de Playstation 4 pro et Playstation 5 une meilleure résolution et une amélioration globale des graphismes (aliasing, distance d’affichage…). Le studio a récemment annoncé le patch 1.4 qui devrait régler justement les problèmes énoncés plus haut liés au gameplay, l’intelligence artificielle des ennemis et d’Haru ainsi qu’apporter une meilleure stabilité. On vous en reparlera sur vr4player.

Cependant, une fois dans le premier niveau, les choses vont nettement mieux. On note la volonté des développeurs à nous proposer un jeu ouvert avec une variété d’environnements aux textures correctes et des effets plutôt bien travaillés. Les ennemis sont repérables de loin. Les détails sur vous et votre équipement captant les différentes sources de lumière sont du plus bel effet.
Nous pourrons également remarquer l’influence sur Arashi de Ghost of Tsushima dans certains niveaux avec la chute de feuilles ou de flocons de neige.
Arashi nous proposera 6 niveaux aux environnement différents dans des décors semi-ouverts à l’instar de la série Tenchu sur PSX.

Le tout est accompagné d’une ambiance sonore à couper le souffle et je vous recommande chaudement de vous équiper d’un bon matériel audio pour en profiter. Les sons d’ambiance que ce soit des pnj et des environnements sont très bien travaillés. On ressent presque le vent sur notre visage ou l’humidité des cascades lors de nos phases d’escalade. Arashi Castles of Sin sur Playstation VR embarque avec lui une bande son magnifique respectant scrupuleusement l’esprit des musiques japonaises. Pour peu qu’on y soit sensible, entendre les airs des Shakuhachi nous apaiserons lors des moments de préparation  tandis que les percutions des Taiko nous donneront la hargne de terracer nos adversaires. Une bande son qu’il vous sera  d’ailleurs possible d’avoir en plus d’un artbook en démat’ dans la version physique du jeu.

Une fois Arashi terminé, le jeu proposera dans votre cabane de préparation de refaire chacune des missions soit pour récupérer un collectible que vous auriez manqué, soit pour adopter une nouvelle stratégie. En effet, il est possible d’accomplir les niveaux différemment,  soit en mode bourrin soit en mode furtif, mais les développeurs ont également élaboré un Level Design permettant au joueur de s’infiltrer à différents points d’accès. Le jeu est plutôt flexible et donne ainsi un sentiment d’ouverture dans un milieu pourtant fermé et linéaire. La rejouabilité est bien présente.

Etant un grand amateur des jeux d’infiltration dans une époque Japon féodale depuis la saga Tenchu,  j’en attendais beaucoup de cet Arashi Castles of Sin et malgré le problème de l’IA, la réalisation moyenne et quelques bugs, j’ai pris un plaisir immense à m’infiltrer, à assassiner furtivement des villages entiers de bandits durant la dizaine d’heures que le jeu propose. On y retourne avec plaisir et on espère que le jeu marchera suffisamment pour convaincre les développeurs de nous offrir une suite sur le PSVR2.

ET OUI !!! La fin d’Arashi est ouverte à un éventuel prochain épisode, et ça me hype d’avance de savoir que je pourrai câliner de nouveau ma petite Haru.