Vous n’êtes peut être pas sans connaitre l’existence des « rage room », un concept tout droit importé du Japon et qui fleurit un peu partout en Europe et aux états unis ces dernières années (même en France). Il s’agit de salles dans lesquelles sont mis à disposition toutes sortes d’objets à détruire, le but étant d’expulser toute notre rage intérieure. Cette nouvelle activité peut être pratiquée entre amis ou entre collègues de bureau par exemple afin d’améliorer l’esprit d’équipe et de cohésion dans une entreprise, bref on aura tout vu 😉
Il aurait donc été dommage de passer à côté de ce brillant concept et de ne pas en faire profiter les mordus de VR que nous sommes. Lockem Reality Inc a donc réalisé cette prouesse en nous proposant Rage Room VR sur PlayStation VR depuis le 4 février sur le Store américain (la date de sortie européenne reste encore inconnue à ce jour). A noter que le jeu est déjà disponible sur Steam et le Store Oculus depuis décembre 2017.
Le principe de Rage Room
Contrairement aux vrais rage room, ça ne sera pas des objets que nous allons détruire mais il faudra en découdre avec des personnages Crash Dummies. Si ceux ci sont inoffensifs au début, il vous attaqueront par la suite (tout en restant plus ou moins inoffensifs…) au fur et à mesure que les vagues passent. A chaque nouvelle vague une nouvelle arme vous est proposé. Il y aura bien aussi quelques drones à dézingués de temps à autre.
Le contenu
Le jeu propose un mode histoire que j’ai terminé en une bonne demi heure. Celui ci nous permet de débloquer le challenge mode et le free mode. Le challenge mode se divise en plusieurs catégories suivant différents types d’armes, on le parcourra assez rapidement une première fois et aura t-on envie d’y revenir pour faire du scoring ? Pas forcément ! Le free mode propose de jouer en mode libre, de faire de l’argent pour se procurer le plus d’armes possibles avec la possibilité de choisir les actions des crash dummies. On pourra donc customiser nos parties comme on le souhaite et y passer des dizaines d’heure… ou pas.
Le Gameplay
Le jeu se joue exclusivement aux PS Moves. Pour défoncer les crash dummies, les armes proposées sont très nombreuses et variées : batte de Baseball, gants de boxes, katana, pistolet à bulle, hache, club de golf, poubelles, enclume il y en a pour tous les goûts. Mais si le jeu essaye de partir d’une bonne intention en nous proposant énormément d’armes différentes, il n’en est pas dénué de défauts. Le jeu ne propose pas de déplacements libres (ça vous étonne ?)… Bon ça passe pour un jeu de 2016 mais malheureusement on est en 2019. Il y a donc deux systèmes de téléportations différents proposés : téléportation classique ou téléportation glissée. Les rotations sont angulaires et ne se font pas de la même manière qu’un Skyrim VR ou Borderlands 2 VR, il faudra utiliser les boutons X de chaque PS Moves, c’est pas terrible mais ça n’empêche pas d’y jouer. A noter que lors de mes parties en téléportation glissée, la rotation de mon PS Move droit ne marchait plus, je ne pouvais donc effectuer des rotations seulement sur la gauche.
Je n’ai même pas eu la possibilité de jouer assis comme à mon habitude car impossible de régler la hauteur, j’ai donc du jouer debout pour avoir une taille acceptable. Oui vous me direz que ce genre de jeu doit se jouer debout et vous n’aurez pas tort.
Les graphismes de Rage Room
C’est propre au premier abord car pas de flou ni d’aliasing. Mais un seul décor est proposé tout au long de l’expérience (oui je n’appelle pas ça un jeu…), et celui-ci est gris et sans vie… Et encore heureusement que les crash dummies ne sont pas tous de la même couleur vu leur niveau de détails lol.
Que dire des animations ou encore des collisions totalement ratées ? Un comble pour un jeu dans lequel on est censé se défouler. On ne ressent aucune sensation de puissance quand on tape les crash dummies qui s’écrasent par terre comme des merdes, et le pire c’est que cela fait vraiment rager je vous l’assure… Les armes semblent totalement impuissantes et légères. On a la sensation qu’elles se décrochent de nos PS Moves à chaque coup porté si bien qu’on arrive à se demander si c’est le tracking ou les bugs de collisions qui posent problèmes.
Une bande son qui donne la rage
Les bruitages sont également très mauvais et viennent encore un petit peu plus gâcher l’immersion. Rien n’est donc fait pour que l’on ait l’impression de défoncer les Crash dummies, on a l’impression de les chatouiller plus qu’autre chose. La musique reste au niveau du reste du jeu, celle-ci ne se renouvelle pas et devient vite lassante.
Conclusion
L’ennui vient se greffer à peine après quelques minutes de jeu, et si on a pris Rage Room dans le but de se défouler c’est loupé, on se rend juste compte qu’on aura perdu 30 dollars alors qu’en plus le jeu est proposé à 15 € sur PCVR.
La durée de vie du jeu est très courte puisque qu’on pourra tout parcourir en moins d’une heure et il restera juste le mode libre qui nous occupera plus de temps si on a envie de débloquer toutes les armes du jeu (Bon courage à celui qui voudra tout débloquer). Ce n’est malheureusement pas le nombre d’armes proposés qui viendra combler les nombreuses faiblesses du titre.
Rage Room est un comble à lui tout seul : Celui-ci est censé nous aider à expulser notre rage mais je pense que toute personne investissant dans ce jeu au prix ou il est proposé sortira d’une session de jeu avec plus de rage qu’il n’en a jamais eu !
Il fait partie de ces nombreux jeux PSVR dont la bande annonce ou les quelques vidéos déjà vues ne laissaient pas trop de doutes sur la qualité et l’intérêt final malheureusement … Merci à vous de prendre du temps pour tester ces bouses, ça doit faire mal 😉 (au moins on est prévenus !!)
y’a vraiment des Devs qui devraient changer de métier. Je me dit que ça mériterais même pas que vous passiez du temps à en faire une vidéo ou un article, mais je reconnais bien là votre professionnalisme !
Le jeu aura au moins eu le mérite de me faire connaitre l’existence de ces fameuses « Rage Room » 😉
Merci à vous pour vos coms.