PlayStation VR : Preta Vendetta Rising enfin prêt pour le Test PSVR !

Preta Vendetta Rising est sorti sur le store Europe PlayStation VR le 28 mars dernier. Développé par le studio Illion Games, Preta est un Action-MMORPG heroic-fantasy qui se réclame de mastodontes du genre comme Dark Souls, Diablo et Monster Hunter. Il ne s’agit pas du tout ici d’une petite expérience mais d’un véritable jeu complet d’une durée de vie de plus de 50 heures ! Le jeu n’est pas très cher si il tient ses promesses. Voici notre test complet après avoir passé de nombreuses heures à l’essai, on vous dit tout sur Preta Vendetta Rising. Un grand merci à Illion Games pour nous avoir offert un code du jeu afin de réaliser ce test.

Scénario

Preta Vendetta Rising nous plonge dans un monde nommé Akirion qui est contaminé par les mystérieux Pretas qui corrompent tous les êtres. En voie d’extinction, l’humanité s’en remet à l’Ordre de la Rose qui envoie ses membres d’élite combattre les hordes infinies des Pretas et découvrir la cause de cette épidémie mortelle. Cette sombre histoire de soif de vengeance se reflète dans le design heroic-fantasy à la Metal Hurlant du jeu de rôle.

Citer quelques références devient obligatoire tant le jeu ne tarit pas d’humbles hommages à ses aînés : Darksiders pour son design farlanien, Diablo pour le loot, Kingdoms of Amalur : Reckonig et autres Muso pour le gameplay. Et la liste est loin d’être exhaustive.

Le décors est planté, on n’a pas besoin de beaucoup plus pour aller casser du monstre. L’ambiance sombre et gothique est au rendez-vous… Partons à l’aventure !

Gameplay

Preta Vendetta Rising se joue intégralement à la Dualshock. Pas de PS Move ici mais le type de gameplay n’aurait aucun intérêt de toute façon. Après le tout premier lancement du jeu, vous commencerez par un bref tutoriel qui vous présentera brièvement les principales fonctionnalités du jeu. Vous aurez le choix entre 3 personnages.

Selon l’arborescence choisie, le Guerrier Marcus peut tout aussi bien être une bête de guerre à deux armes ou un pur tank. Sa relative lenteur et sa faible portée exigent une prise en main nerveuse qu’on retrouve dans les impacts : d’une touche, le guerrier fend sur l’adversaire, les épées, dignes de Berserker, s’entrechoquent, le colosse en armure est sonné, le coup de grâce tombe… Le tout est très arcade, les dommages s’affichent frénétiquement, on scrute les critiques, mais on est bien dans un RPG.

A l’opposé, la Mage Reina, élu choisi au sein de l’Ordre, est de nature fragile et privilégie le combat à moyenne ou longue portée. Excellent tacticien, il déferle des sorts de zone et peut geler ses opposants pour garder ses distances. Il n’en demeure pas moins espiègle et adore achever les plus gros golems avec leur propre massue !

Enfin, Alicia l’Assassin, qui a volé l’épée d’Ivy de la série Soulcalibur promet de belles attaques acrobatiques et rappelle les joutes de Nioh. Ses capacités se situent entre les deux premiers personnages. Elle pourra aussi bien faire des attaques à distance à l’aide de son épée à rallonge ou au contraire détruire ses ennemis directement au corps à corps.

Chaque personnage a ses propres compétences et attaques. Chaque bouton croix, carré, triangle et rond de votre Dualshock lancera une attaque différente. Au bout d’un certain temps et après avoir démoli quelques ennemis, il vous sera possible de passer en mode rage avec chacun d’entre eux. Dans ce mode limité en temps, vous serez beaucoup plus fort et vos attaques seront beaucoup plus destructrices.

Il vous sera possible de choisir la proximité de la caméra par rapport à votre personnage. 3 modes de rapprochement de celle-ci sont disponibles ainsi qu’une vue à la première personne que l’on déconseille car vous ne verrez pas arriver les ennemis dans votre dos.

Nous sommes ici dans du pure RPG, il faudra donc améliorer les capacités de chacun de vos personnages pour pouvoir avancer dans l’histoire. Pour cela vous pourrez retrouver dans le village plusieurs stands. Vous allez donc devoir récupérer des éléments dans vos quêtes qui vous permettront de fabriquer de nouvelles armes, potions magiques ou nouvelles améliorations chez le forgeron. Vous pourrez également débloquer des compétences qui amélioreront la puissance de vos attaques. Vous pourrez vous équiper dans votre inventaire. Il vous sera enfin possible d’adopter un compagnon (6 au total) qui pourra vous aider dans vos combats. Pour finir, un RPG n’est pas un RPG sans marchand et le studio Illion Games ne l’a pas oublié. Vous pourrez donc acheter mais aussi revendre des éléments de votre inventaire pour améliorer votre équipement ou acheter des ingrédients ou éléments magiques qui vous serviront à évoluer.

Le Gameplay est donc complet. Pas de grosse innovation de ce côté-là mais tous les ingrédients d’un bon RPG sont au rendez-vous alors on ne peut qu’être satisfait !

Graphismes

D’un point de vue graphismes, Preta Vendetta Rising est tout simplement magnifique. Les textures sont très belles, le jeu ne souffre pas d’aliasing omniprésent ni de flou gênant. On s’y croirait ! L’immersion dans le casque est totale et Preta Vendetta Rising vole la vedette à d’autres titres qui ont bénéficié de plus grosses campagnes marketing sans aucun souci. Les personnages sont devant nous, comme s’ils étaient des jouets animés. L’ambiance générale est au rendez-vous. On pourrait seulement reprocher que l’ensemble du titre se déroule toujours dans le même type d’ambiances sombres et nocturnes. Quelques tableaux plus variés en plein jour ou dans des environnements totalement différents (mais en gardant l’ambiance) auraient pu améliorer l’expérience. Nous n’avons pas grand chose à dire sur les graphismes, tout y est ! C’est un sans faute si vous aimez les jeux sombres car vous serez plongé durant plus de 50 heures dans l’obscurité !

Son et musique

Chaque action est parfaitement illustrée d’un point de vu sonore sans jamais devenir insupportable. Encore une fois, rien n’est particulièrement innovant dans le titre mais rien n’est non plus rédhibitoire. Preta Vendetta Rising est maîtrisé et c’est ce que l’on demandera à un jeu PlayStation VR.

Du côté de la musique, elle est plutôt discrète tout le long du titre. Il n’y a pas vraiment de thème musical à proprement parler mais plutôt des ambiances sonores. On aurait aimé peut-être plus de musique lors de certaines phases de combat placée aléatoirement sur l’apparition de certains ennemis plus costauds. Juste histoire d’ajouter un peu de variété dans la bande son.

Le multi

Preta Vendetta Rising avait été annoncé comme jouable à 4 toutes plateformes confondues (avec ou sans casque). On se voyait déjà en train de terminer les 50 heures de jeu à 4 entre amis mais malheureusement le mode multi reste particulièrement limité. Les développeurs n’ont pas menti mais le mode multijoueur se limitera uniquement à une seule partie du village, le combat des boss. C’est vraiment dommage mais cela aurait pu être compliqué d’un point de vue de la gestion de l’inventaire ou des améliorations. Nous aurions passé notre temps à attendre que tout le monde soit prêt avant de partir au combat. On aurait pu imaginer des menus de type Pop-up à la Little Big Planet pour éviter de faire la queue chez le marchand ou le forgeron ou rejoindre la partie en cours en pleine action mais je ne suis pas certain que ça aurait pu résoudre tous les problèmes liés à une interface mulitjoueur complète. Se retrouver à 4 sur des niveaux plein de monstres, cela aurait été très vite difficile de s’y retrouver en plein combat, d’autant plus que les niveaux sont pensés pour un joueur. Alors c’est un point négatif sans vraiment en être un.

Les faiblesses de Preta Vendetta Rising

Bien que Preta Vendetta Rising soit globalement un excellent jeu PSVR, il n’est pas parfait. Hormis le déception du mode multijoueur qui finalement n’en est pas forcement une, deux points négatifs sont à soulever pour ce titre. Le premier va être très prochainement corrigé, nous ne pénaliserons donc pas le titre sur ce premier point qui est la barrière de la langue. Autant sur certains jeux, la compréhension n’est pas importante, autant dans un RPG, vous pouvez vous retrouver bloqué uniquement parce que vous n’avez pas compris un détail plus qu’important pour la suite de votre aventure. Cela peut être frustrant et peut surtout être un frein majeur sur les ventes du jeu sur notre territoire. Si vous ne maîtrisez pas la langue de Shakespeare, Preta Vendetta Rising peut poser problème, vous êtes prévenu. Une mise à jour est en cours et le titre devrait recevoir prochainement des sous-titres en français. Cette mise à jour corrigera l’un des deux gros points noirs de Preta ! On vous tiendra au courant dès qu’elle sera disponible.

Le deuxième point à souligner est le niveau de difficulté du titre, pas au niveau des combats mais plutôt à celui du farming/crafting. Les améliorations que vous trouverez chez les marchands sont très chères et bien sûr pour avancer, vous allez devoir gagner de l’argent ou réunir un grand nombre d’éléments. Vous serez alors obligé de retourner sur des quêtes déjà terminées pour gagner plus d’argent et cela peut devenir décourageant à la longue. La mise en place de plusieurs niveaux de difficulté serait la bienvenue dans Preta Vendetta Rising car il vaut mieux un jeu de 20 heures où le joueur prend du plaisir qu’un jeu de 50 heures qui n’est jamais terminé suite à un crafting abusif. Le dosage de la fabrication ou de l’amélioration d’objets est très important dans un RPG. Il doit servir le jeu et ne jamais dégouter le joueur. Une petite mise à jour sur ce point serait parfaite.