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Article 13 : La mort de Youtube et de l’internet Libre en europe

Article 13 : L’internet Libre est menacé en Europe.

Nous allons nous éloigner un moment du PlayStation VR pour vous parler d’un sujet très important qui risque fortement de détruire, à terme, la liberté d’expression sur Internet. Vous avez certainement déjà entendu parler de l’Article 13 de la loi parlementaire européenne portant sur les droits d’auteur. Alors, autant le dire tout de suite, cette loi a été votée. On ne va pas parler de loi mais plutôt de Censure. Toutes les chaînes Youtube sont menacées, toutes les publications sur les réseaux sociaux mais également les sites internet ! Si VR4player.fr souhaite parler d’un jeu, ça ne sera bientôt tout simplement plus possible car nous devrons payer les droits d’auteur aux éditeurs et aux développeurs de ce jeu. Sur YouTube, ça sera la même chose, il ne sera plus possible de partager de vidéos PSVR qui parlent d’un nouveau jeu, plus de Tests, de Reviews, de Previews… Bref ! Le seul contenu qui sera autorisé sera des programmes intégralement libres de droit, c’est à dire, des contenus sans aucune image, son, musique, marque, bruitage appartenant à quelqu’un d’autre ! Voilà pourquoi on dit clairement que c’est l’internet Libre qui est ici attaqué par de vieux politiciens véreux qui se permettent de parler sur des sujets qu’ils ne comprennent même pas. Les seuls qui auront l’autorisation de communiquer sur une critique de film ou de jeu seront les ayant droit, Universal, Disney, les éditeurs de jeux vidéo etc…   

Si on ne fait rien, cet article 13 va profondément modifier internet durant les prochaines années en Europe. Nous ne pourrons plus avoir accès à des contenus en dehors de l’Europe réalisés dans des pays qui n’ont pas adoptés cette loi (de merde). Vos critiques cinéma seront autorisés par le producteur du film pour donner leurs avis (Vous verrez, tous les films seront formidables !), idem pour les jeux vidéo, les tests en tous genres… 

On peut se dire que ce n’est pas possible, c’est beaucoup trop gros pour être vrai, ça ne passera jamais. Mais c’est directement Susan Wojcicki en personne, la PDG de Youtube qui a lancé l’alerte. Une première dans le monde du numérique ! On ne parle pas ici de la démotisation de nos vidéos mais simplement de la fin de Youtube et de l’impossibilité de s’exprimer dans un futur proche.   

Non, nous ne sommes pas en train de vous raconter un mauvais scénario de science fiction mais bien la dure réalité qui pousse nos libertés de plus en plus vers des œuvres proches de « 1984 » de ‎George Orwell‎. On aurait pu faire une vidéo et vous parler plus en détail de ce sujet brulant mais de nombreux Youtubers sont déjà intervenus sur la question et il sera plus productif pour nous de vous partager quelques unes de ces vidéos qui sont relativement complètes à ce sujet. Nous vous invitons donc à visionner ces vidéos afin de mieux comprendre de quoi nous voulons vous parler ! 

Une Pétition pour s’exprimer…

On ne va pas vous mentir, il est déjà trop tard pour faire abolir la loi sur les droits d’auteur européenne. Une pétition peut cependant sensibiliser les élus pour intervenir sur l’article 13 et faire que l’avenir d’internet ne soit pas une énorme propagande aux objectifs visant à nous transformer en de grosses vaches à lait et consommateurs écervelés. Vous pouvez signer cette pétition pour exprimer votre désaccord avec cette loi. 

Pétition contre l'article 13 Mort de l'internet libre

Article de Laurent Ganne

Passionné depuis tout petit par les nouvelles technologies (Oui, je sais c'est original !). Je suis graphiste de profession et spécialisé dans tout ce qui touche à l'image (3D, Web, Vidéo, PAO, Animation, Illustration, logo etc ...) et l'un de mes hobbies (qq j'ai le temps) c'est les jeux vidéos ! (Oh! Ça aussi c'est original !)

12 Commentaires

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  1. Effectivement ça paraît presque Utopique, surtout sa mise en place et son contrôle, sans parler du paysage culturel futur qui serait bien triste et limité et il faudra encore et toujours payer payer payer….
    Ca me fait plaisir de vous donner de l’argent par tipeee pour vous soutenir mais j’aimerais pas savoir que vous êtes obligé de reverser l’argent à des tiers pour avoir le simple droit de faire ce que vous faite.

    Je propose une manif….Les Doudounes rouges (oui parce que le gilet c’est pas assez chaud pour la saison, et le jaune fluo c’est laidissime)

  2. Un abonné de Julien Chièze a fait un bon commentaire sur sa vidéo. Il donne plus d’informations sur le sujet. Je vous copie ici ce qu’il a dit car c’est très intéressant ! (Et parce qu’on est pas juriste ! )

    Arnaud Toulouseil y a 12 heures
    Bonjour Julien, je suis passionné de jeu vidéo mais aussi et surtout avocat. On voit bien quand on t’écoute sur cette vidéo que tu ne maîtrises pas ce domaine, ce qui n’a rien de surprenant ni de choquant. Je vais donc te donner quelques éléments pour mieux décrypter ce sujet absolument essentiel de la confrontation entre droit d’auteur et liberté de création.

    Plusieurs remarques donc :

    1°) Il s’agit d’un projet de Directive européenne et non d’une « loi » proprement dite. La différence essentielle étant que la directive ne devient applicable en France que lorsqu’une loi française l’intègre et l’adapte (à moins que la France ne le fasse pas avant un délai prédéfini, auquel cas la directive devient « d’application directe ». La France peut donc adapter à la marge ou préciser les notions de la directive. Bon, sur ce point, je crains que cela soit d’un intérêt limité car je vois mal un géant comme YouTube prendre la peine de s’adapter aux dispositions moins strictes de chaque Etat européen, ils s’aligneront sur le plus restrictif et basta, et ça se comprend.

    2°) La directive n’est pas votée. C’est essentiel, il faut le dire. Le processus pour créer une directive européenne et à peu près aussi long et barbant qu’un let’s play de record du monde de saut à la corde sur Super Mario Odyssey. La Commission européenne a proposé un texte. En Septembre dernier (c’est là que les médias ont évoqué le sujet et que les créateurs de contenu sur YouTube l’ont repris), le Parlement européen a étudié et amendé (« modifié » pour les moldus) le texte, qui n’est toujours qu’une proposition. Ce fameux article 13 a été lourdement modifié, tout comme l’article 11 qui prévoyait initialement qu’il fallait un accord écrit pour intégrer un lien hypertexte dans toute publication (y compris les descriptions de vidéos YouTube, ou la simple citation d’une source ; ce qui avait fait vrombir Wikipédia qui ne vit que parce qu’il cite ses sources.
    La directive va donc être à nouveau étudiée et discuter pour son adoption finale. YouTube souhaitant se couvrir au maximum de tout problème, ils anticipent une situation légale qui n’est pas encore applicable, au cas où, pour être prêts.

    3°) Voici ce que dit le projet, en l’état actuel, et sur ce seul article 13 :

    Contrairement à ce que tu as dis, il est d’abord indiqué que ce sont « les prestataires de services de partage de contenus en ligne » (YouTube, Dailymotion, etc…) qui doivent conclure des contrats de licence avec les auteurs (« titulaires de droits ») de touuuuuuuut (musique, jeu vidéo, film, invention, marque, concept, etc, etc…) ce qui peut relever du droit d’auteur ce qui est en ligne sur leurs plateformes. Oui. Je te laisse imaginer le bordel incommensurable que ça représente pour tout ce qui se trouve en ligne actuellement. Et pour tout ce qui n’est pas encore en ligne, cela signifie que pour CHAQUE vidéo à publier, YouTube devra éplucher la vidéo voir si n’apparaît pas l’ombre d’un logo de Pringles ou un t-shirt de Castlevania, puis vérifier s’ils ont déjà un accord écrit avec les titulaires des droits d’auteur correspondant, si les accords prévoient cette apparition ou s’il faut refaire une convention, essayer de retrouver les auteurs s’ils ont disparu ou sont inconnus, etc…

    Ces contrats de licence devraient obligatoirement couvrir la responsabilité des personnes qui publient des vidéos, ce qui semble positif et logique ; MAIS « à condition que ces utilisateurs n’agissent pas dans un but commercial ». Donc déjà début des embrouilles, c’est quoi une personne qui agit avec un but commercial ? Dans ton cas par exemple, tu ne fais pas (en tout cas directement et de façon sponsorisée par l’éditeur) la promotion des jeux et contenus que tu nous montres, ayant par nature un objectif d’information, puisque journaliste. Mais il s’agit de ton activité professionnelle et donc de ta source de revenus principale, et tu as donc pour objectif de pouvoir générer de l’argent avec ces vidéos, donc une forme d’objectif commercial. En tous les cas la question va se poser. Et si tel est le cas, c’est effectivement à cette personne de se démmerder à conclure des contrats de licence avec les titulaires de droits d’auteur de tout ce qui peut apparaître de près ou de loin sur sa vidéo…

    Le projet impose ensuite la mise en place de dispositif de plainte et recours simples, rapides et efficaces pas seulement pour les auteurs mais aussi pour les créateurs de contenus dont la vidéo aurait été injustement bloquée, démonétisée ou censurée. Pour le moment, et de ce que j’en ai compris, YouTube est bien plus efficace pour bloquer et démonétiser dès qu’un prétendu auteur se racle la gorge, que pour rétablir un blocage abusif. Il est précisé que ce recours des créateurs doit être étudié « par une personne physique », comprenez « pas un robot ». Détail qui a son importance. Il doit aussi exister un « organisme indépendant pour la résolution des litiges » (ce sur quoi je ne fonde aucune espérance, comme en matière de médiateurs de la banque ou de la téléphonie) et à une juridiction (mais laquelle, ça changerait pas mal de choses).

    Le projet n’évoque pas directement de contrôle a priori de YouTube, mais ce dernier y aurait sans doute recours, par frilosité.

    Là où ça devient énorme c’est que l’article 13 comporterait un alinéa 3 que je vais vous résumer ainsi : « A partir du jour où notre texte va devenir applicable, on va discuter avec les auteurs, YouTube et les créateurs de contenus pour définir quelles sont les bonnes pratiques à adopter et comment harmoniser tout ça, en prenant en compte la charge que ça représente pour des créateurs tous seuls ou en petite entreprise. »
    Traduction : « On vient de faire un texte mais en fait on n’a aucune idée de comment ça peut marcher en pratique donc quand ces règles vont s’appliquer qu’on va commencer à voir avec vous pour définir ce qu’on peut faire ou pas. Parce que ça aurait été trop facile d’en discuter avec vous AVANT de voter le texte… »
    Ce passage me paraît extrêmement révélateur…

    Pour finir, je répète, ce n’est qu’un projet. Et un projet, ça se change. Donc mobilisons-nous !

    Et pour finir, je cite évidemment ma source principale, et officielle, le lien vers les travaux du Parlement européen sur ce projet de directive : https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/PDF/?uri=CONSIL:ST_11520_2018_INIT&qid=1542649092709&from=FR

    A bons entendeurs !

    • Je ne suis pas non plus très inquiet. En France, on a l’expérience HADOPI qui nous prouve qu’il est bien trop compliqué de légiférer efficacement sur des sujets aussi glissants. Je ne crois pas que ce projet se destine à pourrir le net européen. Je crois qu’il se destine uniquement à préparer un cadre précis pour une gestion efficace des litiges.
      Mais contrairement au Schtroumpf Grognon qui se réjouit de voir Youtube nettoyé de ses crétins, je m’inquiète un peu de la limite qui sera posée au système de signalements.

        • C’est pas faux.
          Mais une amélioration les algorithmes de modération des contenus peut se dispenser d’un cadre juridique; il ne tient qu’aux gestionnaires des plateformes de partages de se remuer pour éviter la grogne des utilisateurs.
          Perso, je m’inquiète plus de la modération humaine que des algorithmes; parce que la censure politique commence à me gonfler.

          Quand je dis m’inquiéter de la limite qui sera posée au système de signalements, je parle de l’ordre dans lequel les procédures se succéderont :
          Est-ce que le signalement d’une infraction au copyright suspendra immédiatement le contenu ? Ou est-ce que le document devra d’abord être examiné (par un une personne ou une IA) avant d’être suspendu ?
          Est-ce que tous les utilisateurs auront accès aux outils de signalements ?

        • Alors il me semble que les utilisateurs ont déjà les outils de signalement (a confirmer par Laurent, il s’y connais mieux que moi). Quant a la procédure qui suivra le signalement, j’ai très peu foi en Youtube. Dans les cas de litige, Youtube a généralement botté en touche et préférera toujours ne pas prendre de risque. Supprimer ou démonétiser quoi qu’il en soit. Mais je ne suis vraiment pas spécialiste.

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