in

PlayStation VR : Ultrawings, atterrissage réussi sur PSVR ? Notre test review

Ultrawings – Présentation

Ultrawings est un jeu d’avions développé par Bit Planet Games à Austin, au Texas. C’est volontairement que je n’emploie pas le terme de simulateur de vol, car bien qu’il en possède certaines caractéristiques, le pilotage d’Ultrawings ne repose pas sur une technicité qui pourrait s’avérer rebutante pour un grand nombre de joueurs. Dans Ultrawings, il s’agit d’apprendre à piloter de petits avions à travers des missions ludiques et progressives nous amenant à évoluer en passant d’une île à l’autre en fonction de notre progression.

Le titre de Bit Planet Games, déjà sorti sur Oculus Rift et HTC Vive, est disponible sur Playstation VR depuis le 20 décembre 2017

Alors, en misant sur un jeu mêlant les sensations de pilotage et l’aspect ludique de ses missions, Ultrawings parvient-il à remporter son pari sur PS VR ?

 

L’interface de jeu : une immersion immédiate

Le lancement du jeu Ultrawings ne s’embarrasse de mise en scène ou de cinématique intempestive mais nous place dans un bureau avec vue sur l’aérodrome local. Ce bureau nous servira à effectuer toutes les opérations d’usage : choisir ses missions, acheter un nouvel avion, consulter son évolution sur l’écran de l’ordinateur devant soi, mais aussi choisir des options (avec ou sans filtres motion-sickness) ou son engin par un système de post-it à déplacer sur le mur. Il n’y a pas de menu, et c’est très bien ainsi car l’immersion est immédiate, et j’ai apprécié la possibilité de pouvoir saisir des objets inutiles (mug, micro, classeur), ce qui peut sembler anecdotique mais qui participe à la cohérence à l’ensemble.

Au fil de notre évolution, nous serons d’ailleurs amenés à acheter d’autres bureaux, dans lesquels ce principe sera toujours reconduit à bon escient.

Un seul petit bémol lié au système de sauvegarde : il m’est arrivé que la sauvegarde automatique ne s’effectue pas à mon dernier niveau de progression et que je doive refaire une mission déjà remplie lors de la session de jeu précédente. Très réactif, l’éditeur du jeu m’a confirmé la résolution de ce problème ponctuel dans un patch en début d’année 2018.

Pour lancer une partie, ici, on n’appuie pas sur un bouton, on enfile le casque du pilote situé sur le bureau, et on se retrouve dans le cockpit, toujours dans la peau du pilote, prêt à rouler sur la piste et à décoller.

Ultrawings sur PSVR

Un gameplay simple mais riche

Aux commandes de notre petit avion, nous découvrons dès les premières minutes de jeu un gameplay à la fois très simple, c’est-à-dire très accessible, mais qui nous demande de la précision pour réaliser les objectifs qui nous sont fixés.

Ultrawings se joue avec la manette DualShock ou avec les PS Move. Les deux accessoires sont adaptés et correctement configurés.  A la Dualshock, ce sont les sticks analogiques qui seront principalement mis à contribution et cela fonctionne bien, mais il faut être vigilant à la réaction très sensible de l’appareil. Mais vous vous en doutez, c’est avec les PS Move que le pilotage livre toute la finesse du pilotage et en décuple l’immersion, chaque PS Move incarnant alors chacune de nos mains. Au décollage, elles nous servent à appuyer sur les deux ou trois boutons de démarrage. En vol, la main gauche est souvent utilisée pour actionner la manette des gaz, tandis que nous agrippons le manche de pilotage avec notre main droite.

C’est simple, mais il s’agit, pour nous autres pilotes (c’est l’immersion), de trouver le bon équilibre entre la poussée d’une part et la direction et l’inclinaison que nous donnons au manche d’autre part. Les vibrations ressenties dans ce manche ajoutent encore à la crédibilité de l’ensemble. Pour passer certains endroits délicats, et souvent lors de l’atterrissage, il sera donc nécessaire d’être relativement concentré et prudent. Il arrive parfois que la main décroche du manche à notre insu en vol, mais on récupère en général rapidement la maîtrise de l’appareil.

Puisque nous sommes amenés à voler, que dire des sensations ? Elles sont très bonnes, on ressent vraiment la poussée, les virages, l’altitude, voire…les loopings pour ceux qui les supporteront. C’est d’autant plus inattendu qu’il s’agit d’appareils légers, dont la vitesse n’est pas excessive.

Ce qui est formidable, c’est que les sensations sont vraiment différentes d’un appareil à l’autre. Il y a quatre avions à débloquer dans le jeu, trois avions à hélices et un planeur, et chacun a ses spécificités qui ne sont pas uniquement cosmétiques ; on ressent une vitesse, un poids, une inertie, en un mot un risque propre à chaque appareil.

Le scénario et les modes de jeu

La trame du jeu consiste à faire de nous un apprenti pilote qui va devoir progresser en accomplissant d’abord des exercices dans le cadre de l’acquisition de sa licence, puis des exercices de plus en plus complexes dans lesquels la difficulté est progressive et parfaitement dosée.

Ces exercices sont, dans les premiers temps, des petits jeux consistant à passer dans des anneaux, tirer sur des ballons, atterrir sur une cible bien précise. Ils deviennent par la suite plus élaborés : prendre une photo d’un endroit prédéfini avec sa tablette, livrer des colis ou remporter une course. On peut aussi voler librement pour découvrir l’environnement du jeu.

La plupart des missions étant chronométrées, un petit pic stress est assez fréquent, surtout lorsqu’il s’agit de ne pas rater son atterrissage après avoir accompli ses objectifs. Nos succès sont récompensés par un système classique de médaille d’or, d’argent ou de bronze qui conditionne l’obtention de quelques dollars que nous pourrons utiliser ensuite pour acheter un nouveau bureau, ce qui revient à débloquer un nouveau point de décollage, et surtout de nouveaux avions. Ce qui est intéressant, c’est que le jeu contient un vrai challenge qui nous pousse à réussir au mieux ses missions, de manière à ce que notre tirelire soit assez fournie et nous permettre de découvrir la suite. L’achat et l’essai d’un nouvel engin apparaissent toujours comme une récompense gratifiante et sont une invitation permanente à persévérer dans notre apprentissage.

 

Les graphismes simples et agréables

Le cadre du jeu est des plus agréables : il s’agit d’un archipel composé de quatre îles principales et de quelques îlots annexes.

Les graphismes ne sont pas photo-réalistes, mais cela ne nuit pas une seconde à l’immersion car s’ils sont assez basiques, voire un peu cubiques, ils sont aussi assez jolis, colorés et lumineux.  L’environnement d’Ultrawings est de type cel-shading et cela lui va très bien, d’autant que la distance d’affichage est bonne et l’ensemble assez net.

Plusieurs petits détails témoignent du soin apporté par les développeurs à leur jeu : les bateaux qui naviguent en contrebas de nos péripéties aériennes, les autres avions que l’on croise parfois, quelques voitures au sol sont autant d’animations qui rendent vivant et agréable notre environnement. On prend plaisir à survoler la mer, les lagons, un village, une ville ou la montagne et on a toujours envie d’en voir davantage.

Une bande son cohérente

Nos missions sont accompagnées d’une musique un peu exotique, conforme au cadre mais pas exceptionnelle.

Les effets sonores sont bons, que ce soit celui du vent en altitude, ou les bruits différents d’un avion à l’autre, ainsi que la voix de la tour de contrôle dans le casque pour nous inviter à atterrir. Notons au passage que les voix sont en anglais (mais que les textes descriptifs des missions sont bien en français).

Conclusion

 

Ultrawings est une très bonne surprise, que je n’attendais pas à ce niveau. Il va au-delà de son aspect mini-jeux qui transparaît au regard des premières images et atteint un bon équilibre entre l’aspect ludique, les sensations et la délicatesse du pilotage. Plus varié qu’il n’y parait au premier abord, ce jeu ne plaira pas forcément aux joueurs exigeants en termes de simulation aérienne pure et dure ou voulant absolument des engins de combat lancés à des vitesses vertigineuses. Il n’en reste pas moins un jeu dépaysant, rafraîchissant et unique en son genre sur Playstation VR.

Doté d’une bonne durée de vie (difficile de boucler toutes les missions en moins d’une quinzaine d’heures au minimum) pour une vingtaine d’Euros, ceux qui sont attirés par ce type de jeux ou tout simplement par des jeux sortant de l’ordinaire auraient tort de bouder leur plaisir.

L'avis de VR4player.fr
Test réalisé sur PS4 PRO
Gameplay
9
Graphismes
6.5
Scénario
7
Re-jouabilité
6
Bande son
6.5
Ration Prix / Durée de vis
8
Immersion
9
VOTRE NOTE, VOTRE TEST !7 Notes
7
Les plus
Une très bonne réalisation
Un concept original
De bonnes sensations
La variété des avions
Un vrai challenge
Une difficulté progressive
Les moins
On ne voit pas les jambes du pilote
Le manche nous échappe parfois
Le mal de l’air pour certains
On en voudrait encore plus
7.4

Article de Marc Spiquel

Passionné par les jeux vidéo depuis mon enfance, je travaille dans l'informatique de gestion. Les jeux en Réalité Virtuelle me fascinent par leur capacité à nous procurer des sensations d'immersion et de dépaysement jusque là inespérées.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Gameplay
Graphismes
Scénario
Re-jouabilité
Bande son
Ration Prix / Durée de vis
Immersion
Note finale

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

PlayStation VR : Sneaky Bears, autopsie d’un ourson vénère, le test.

VR The Diner Duo Test Review PlayStation VR PSVR VR4player

VR The Diner Duo : Au boulot les cocos et en coop SVP ! Test Review sur PSVR