Les menus, l’interface, gameplay (pratique, pas pratique, langues, options )
Le Scénario de The American Dream : Une véritable trouvaille ?
Nous sommes dans une attraction proposée par une honnête société pro-armement qui, dans la plus pure tradition du lobbying, vous propose de vivre en vitesse accélérée la vie d’un bon patriote américain, de sa naissance à… la fin. Vous serez accompagnés par Buddy Washington, fidèle compagnon canin qui vous contera la fière histoire de l’armement et sa vision d’une société où tout se fait par le truchement des armes à feu, TOUT. Chaque chapitre est une étape de la vie, un nouveau décor pour l’esprit patriotique. Comme je vous l’ai déjà dit, le jeu est une satire et tout est exagéré : le discours du narrateur, les voix et interventions des protagonistes. Le tout dans une ambiance 50’s qui fleure bon l’Amérique républicaine conquérante d’après guerre. Si l’ambiance est bien amenée, le fait de devoir écouter de LONGS discours peut devenir assez ennuyeux, surtout si vous ne maîtrisez pas les subtilités de la langue de Donald Duck.
Des Graphismes intéressants !
Les graphismes sont épurés mais très fins et très nets, même de loin. Nous ne nous retrouvons pas devant des avatars réalistes mais devant des animatronics en bois peint, sommairement articulés, aux visages et aux expressions figées de sourires qui peuvent parfois être glaçants. Tout sonne faux, du décor à la mise en scène, dans la plus pure tradition propagandiste. Le soft se permet des changements d’ambiances parfois radicales, voir inquiétantes assez bien senties. Le jeu est bourré de références à d’autres jeux vidéo ou films que je laisserai aux plus curieux le soin de dénicher. Ça fait plaisir et c’est toujours à propos.
Un Gameplay efficace :
Tout se joue avec vos PS moves (en guise de FLINGUE !). Nous sommes ici devant ce qui se rapproche d’un rail Shooter à la Rush of blood : pas de déplacement libre, pas de téléportation, nous nous laissons emmener sur un petit chariot sans turbulence et je mets au défi les plus sensibles au motion sickness d’en ressortir nauséeux.
Les scènes et les décors s’enchainent laissant place les uns après les autres à de nouvelles situations diverses et variées comme : boire une bière, chasser les oiseaux du jardin, draguer votre dulcinée, laver des voitures, aider votre femme à accoucher, vous torcher (oui oui… je ne pensais pas faire ça un jour en VR) et tout cela en défouraillant à tout vas grâce à toutes les armes mises à votre disposition : Arme de poing, mitraillette, sniper ou encore fusil à pompe.
Le feeling des armes est étonnamment très agréable. La visée est très précise et le système de recharge est vraiment bien trouvé. Nous avons de chaque côté de notre siège un bouton à presser, éjectant alors le nouveau chargeur en « bullet time » (au ralenti) qu’il faudra enclencher dans votre arme. Chacune est particulière, par exemple pour le fusil coup par coup, le chien devra être reculé à l’aide de votre « main FLINGUE » gauche et ré-enclenché après chaque tire. Le fusil à pompe quant à lui devra être « pompé » à la « main FLINGUE » aussi. C’est très efficace, immersif et fun dans le feu de l’action.
Et on en vient au cœur du problème du jeu : il s’agit d’une blague, d’une critique de la société américain qui nous met dans des situations débiles et diverses de chapitre en chapitre. Il y’a un scorring mais c’est là aussi une blague, il ne se base pas réellement sur vos actions. Si le gameplay avait été imprécis et hasardeux, pas de problème. Mais le drame c’est qu’il est ultra jouissif et précis et n’est pas utilisé au maximum de ses capacités. On passe de scènes en scènes, d’idées en idées (plus ou moins intéressantes mais toutes originales), on kiff et on passe à autre chose. C’est extrêmement frustrant d’avoir les bases d’un jeu jouissif, débordant de trouvailles mais qui ne vas pas assez loin. Si American Dream se veut une critique de l’utilisation des armes, pourquoi les avoir rendues si cool à utiliser ? Le message sous-entendu des développeurs est-il : « t’aime ça hein ? Tirer sur des trucs avec des pistolets, ça te plait ? C’EST BON HEIN ? ben tu vaux pas mieux que le red neck qui passe ses week end à tirer sur des canettes et des chats au lieu de passer son temps libre à de saines occupations comme jouer au loto ou battre ses gosses… »
Mais ce n’est qu’une supposition.
Bande Son et Bruitages :
Les musiques sont efficaces dans leurs styles, idéales à écouter lors de la fête nationale le 4 juillet par exemple. Le son est bien reproduit pour la plupart des armes avec un petit « cling » lorsqu’on arrive en fin de chargeur. Seule la mitraillette avait un bug de son lors de ma partie, rien n’en sortait.
Le problème de ce type de jeu, c’est que n’etant pas traduit nous n’en maîtrisons pas tout le sens bien que nous percevons où veulent en venir les dev. C’est dommage. Après je me demande comment des australiens peuvent avoir l’esprit critique sur la société US des annees 50 (à moins qu’ils soient américains) vainqueur de la guerre mais traumatisée par celle-ci. Le début de l’ere Atomique n’a rien arrangé non plus.
Quoiqu’il en soit merci pour le test, le jeu soulevait beaucoup d’interrogations auxquelles tu réponds.