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PlayStation VR : The Limit, Preview du court métrage VR de Robert Rodriguez

The Limit est un court métrage d’une vingtaine de minutes en réalité virtuelle réalisé par Robert Rodriguez en coopération avec son fiston Racer Max Rodriguez (ce dernier étant fan de jeux vidéo, ne voulait pas se lancer dans le cinéma traditionnel et porte un intérêt particulier à la réalité virtuelle). Son deuxième fils Rebel Rodriguez a également réalisé l’ensemble de la BO, il s’agit donc d’une histoire de famille…

Robert Rodriguez, un réalisateur reconnu qui soutient la VR :

« Tellement de gens attendent la prochaine génération de technologie VR pour produire des contenus de qualité. Moi, je préfère prendre la technologie VR telle qu’elle est, avec ses imperfections, afin de susciter un intérêt croissant du public. Sinon, on risque d’attendre longtemps la future génération de contenus attractifs en VR et ils n’arriveront peut-être jamais” Robert Rodriguez

Ce grand réalisateur a su attirer mon attention il y a déjà bien longtemps avec ses films Desperado et Une nuit en enfer. J’ai également beaucoup apprécié Planète terreur dans la série Grind house puis enfin le magnifique Machete dans lequel il met pour la première fois son cousin Danny Trejo dans un premier rôle (lui qui le méritait tant). The faculty m’avait pas mal plu aussi… Ça passait bien avec du Pop Corn (oui avec de la bière aussi).

Mon cœur s’est donc emballé quand j’ai appris l’existence de The Limit et de sa disponibilité sur l’Oculus Store au doux prix de 4,99 € pour son lancement (celui-ci passera à 9,99 € passé une certaine période). J’en profite pour vous informer que celui-ci est également prévu sur Steam et sur PlayStation VR à une date encore inconnue.

Je pense sincèrement que le cinéma (7ème art) pourrait arriver à s’épanouir dans le milieu de la réalité virtuelle mais pour le moment personne ne se lance réellement , nous n’avons en tout cas pour le moment pas accès à du contenu de qualité de ce type-là (en tout cas pour le grand public). Et en plus là on parle de Robert Rodriguez !!! Et pour ne pas citer les acteurs : Michelle Rodriguez (qui avait déja collaboré avec lui dans Machete) fait partie intégrante du casting puis pour couronner le tout, Norman Reedus vient rajouter sa participation (Daryl quoi !). A noter que malgré le même nom de famille Robert et Michelle n’ont aucun lien parenté !

En utilisant Revive je lance enfin The Limit et je tombe sur le menu qui propose quelques bonus, les chapitres et le film complet. Je rappelle que j’utilise un casque Windows Mixed reality Lenovo Explorer. Le film est entièrement en anglais mais propose les sous titres en Français. Mais honnêtement, on pourra s’en passer car il ne faudra pas un haut niveau de compréhension pour arriver à suivre. 2 options s’offrent donc à nous, soit lancer le film en 3D « eye-popping », soit le lancer en 2D (ce qui offre une meilleur qualité visuelle).

Mes premières impressions sur The Limit

En 3D

Je lance direct en « 3D eye-popping » la première fois ! La qualité n’est pas trop mal mais pas encore très nette pourtant j’ai une bonne configuration (GTX 1080 et I7 8700K) et mon casque a une plutôt bonne résolution (2880 x 1440). On sent direct que le relief n’est pas très prononcé, on ressent un léger effet mais pas terrible, on ne peut donc pas parler de réelle 3D. J’entend par là que vous n’aurez pas du tout l’immersion d’un jeu VR, le headtracking se limitera par le fait de tourner la tête à droite ou a gauche, ne cherchez pas à vous rapprocher de certains objets car cela sera impossible. Certaines échelles et certains effets ne sont pas très bons si l’on s’attarde sur ces détails. On ressent énormément l’effet « Eyefish » ce qui rend certaines images légèrement difformes surtout devant nous mais ceci n’est pas si gênant que ça.

Ces petits défauts n’ont même pas réussis à ruiner l’immersion que j’ai vécu dans The limit. Je vous explique cela un peu plus bas.

En 2D

En 2D, l’image est beaucoup plus nette, on a forcément plus l’effet « bulle » mais l’immersion est pour moi entachée, on a moins l’impression de vivre l’action. Cela se rapproche forcément encore plus du cinéma traditionnel mais dans un casque VR.

Je conseillerais donc de privilégier la version « 3D » pour une meilleure immersion.

« Je suis un énorme fan de VR, et j’ai créé la société Double R Productions avec Racer Max pour donner vie à un contenu innovant. Et c’est un grand plaisir de travailler à nouveau avec la géniale Michelle Rodriguez dans ce nouvel espace de divertissement. » Robert Rodriguez

The Limit : De l’action pure à la sauce B movie

Robert Rodriguez à le don de nous plonger dans des histoires qu’il ne faudra pas prendre au sérieux et The Limit ne déroge pas à la règle ! Nous incarnons une sorte d’androïde génétiquement amélioré, qui va tenter de détruire l’agence clandestine qui l’a créé, toujours accompagné de M13 incarnée par la sulfureuse Michelle Rodriguez qui nous guidera du début à la fin (On sent d’ailleurs que celle-ci met beaucoup de cœur à l’ouvrage). Un scénario classique comme on les aime qui donnera un prétexte pour nous fournir de l’action de l’action et encore de l’action.

Le court métrage est filmé à 180 degrés, On se trouve en fait dans la salle de ciné, à la première place, la meilleure ! Du Last Action Hero sans Swarzy mais avec de bons remplaçants !

On est donc très rapidement plongé au cœur de l’action avec Michelle Rodriguez sous des musiques parfaitement accordées à l’ambiance série B. Plus le film défile et plus les actions sont intenses, ce qui fait découvrir de très belle sensations encore inconnues. Le réalisateur parvient à nous emmener ou il veut quand il veut et le fait plutôt bien !

On se rend compte que la VR apporte quand même une sacré immersion même si cela n’est pas sans défauts malheureusement. Un ou deux angles de caméra dirigés par Mr Rodriguez restent légèrement maladroits (je n’aurais jamais pu penser dire ça un jour !), j’ai pu le noter sur un ou deux passages que je ne vous citerais pas pour ne pas spoiler. Ces passages ne sont pas non plus jetables mais auraient pu devenir plus immersifs je pense. Bon en réfléchissant j’arrive à comprendre pourquoi il a fait ce choix, moi aussi je suis fan de Michelle Rodriguez ;).

Les scènes de combat sont très immersives, l’action s’enchaîne tellement que l’on a du mal à reprendre son souffle, les transitions sont parfaites et ne laissent aucune place à l’ennui. On ressent complètement dans la réalisation de The Limit l’expérience de Roberto Rodriguez.

Nous sommes le héro, le John Mc Clain que nous avons toujours rêvé d’être (ne me regardez pas comme ça, oui il m’arrive de rêver de me prendre pour Bruce Willis et alors ?) pendant le temps d’un repas… Qui nous laissera malheureusement sur notre faim à la fin (boum). A Suivre. On se rend compte qu’on vient de passer 20mn dans notre casque en l’espace de 5 mn, c’est fou comme le temps passe vite !

Les Bonus

The Limit ne se contente pas de nous fournir uniquement le court métrage et nous offre quelques Bonus : un petit making of, la possibilité de regarder le court métrage avec les commentaires de Robert Rodriguez et Racer Max. Malheureusement ces bonus très sympas ne proposent pas de sous titrage français. A noter la possibilité de sélectionner les chapitres si nous avons préféré certaines scènes (il y en a 6 au total).

Je laisse un peu (beaucoup) la parole à Sei qui a aussi eu l’occasion de profiter du court métrage :

Qu’on aime ou pas Robert Rodriguez, on ne peut pas lui enlever le fait d’être un réalisateur décomplexé, s’autorisant tous les délires possibles, capable d’étonner comme d’agacer. Son cinéma transpire la passion mâtinée d’une certaine naïveté comme un ado qui aurait trouvé la caméra de son père et qui demanderait à ses potes de faire toutes les conneries imaginables devant la caméra, juste pour se marrer. Il est comme ça Robert, il va toujours trop loin et il s’en amuse, et nous avec lui.

Je l’aime bien Robert, même s’il m‘a parfois déçu, je lui pardonne. Car il a la volonté de proposer des choses. Avec The Limit il a décidé de tourner son premier projet en réalité virtuelle. Je veux voir ça.

Techniquement je n’ai pas été transcendé : Nous sommes assis sur un siège de cinéma et l’action se passe dans une demi-sphère sans relief. Nous ne sommes jamais d’accord avec Spanks sur notre définition de la 3D et du relief. Si certains peuvent ressentir un effet de profondeur sur une vidéo de ce type, il n’en est rien pour moi. Un film en relief doit avoir plusieurs couches de profondeurs, c’est bête à dire mais une figure en premier plan doit être proche de vous, et les éléments en arrière-plan doivent être loin. Cet effet est bien retranscrit sur une vidéo comme Joshua Bell disponible sur le PS Store mais a demandé une technique très spécifique : un plan fixe, plusieurs objectifs à la caméra, une modélisation 3D de certains éléments du décor, etc… Dans The Limit, la mise en scène ne permettait pas le déploiement de tout cela. Cela se ressent. L’échelle n’est pas bonne (Michelle Rodriguez est impressionnante du haut de ses 2 mètres 50) et l’immersion en prend un petit coup.

Il n’empêche que Robert ne manque pas d’idées et ne s’impose aucune limite. Le film ne se contente pas d’une vue à la première personne et certains travellings proposent des points de vue plutôt réjouissants, bien qu’un peu rares. On tombe parfois dans le clin d’œil TRES appuyé aux FPS, mais cela aurait été bête de ne pas en profiter, ça fonctionne.

Le trailer m’a immédiatement fait penser à Harcore Henry, d’Ilya Naishuller, film d’action bas du front uniquement à la première personne. Et la vision de The Limit m’a conforté la dedans. Une histoire à base de cyborgs, d’entité secrète, et de scènes d’actions qui pétaradent dans tous les sens. On ne s’ennuie pas, les 20 minutes passent vite et comme pour beaucoup de films de Robert Rodriguez, il faut utiliser son cerveau en mode économie d’énergie pour l’apprécier.

Je ressors donc de cette séance très privée avec un petit sourire au bord des lèvres mais loin de l’extase que j’attendais. Il n’empêche que je l’aime toujours autant ce Robert, même si The Limit n’est pas parfait, il tente quelques chose de nouveau, fait avec le cœur, souvent maladroit. Mais avec plus de moyens et une réalisation technique plus poussée, il saura sans doute montrer que le cinéma en réalité virtuelle peut faire de grandes choses (comme Michelle Rodriguez).

The Limit VR VR4Player
The Limit VR VR4Player

Conclusion

The Limit est loin d’être un parfait court métrage VR mais est une vraie petite perle quand même ! En plus d’être l’un des précuseurs dans le milieu, chose importante à souligner.

Comment vous expliquer ? Voici la recette : on prend un réalisateur expérimenté et curieux, un support immersif et nouveau, deux acteurs qui déchirent. On mélange le tout avec une bonne dose d’action. Et ça donne quelque chose de bien épicé qui s’appelle The Limit ! Aie Caramba !

Ne vous attendez pas à la même immersion que dans un jeu VR car ça ne sera pas le cas. Je pense que la technologie est encore trop jeune pour y parvenir (seul l’expérience Joshua Bell y est parvenue mais n’offrait pas les mêmes plans d’action).

The Limit a des défauts comme une échelle qui parait suspecte les première minutes, une 3D qui n’en est pas réellement une mais à côté de ça on a pas le temps de s’emmerder. Les sensations sont présentes et on apprécie tout le long !

Robert Rodriguez (aidé par son fils Racer Max pour l’écriture et la réalisation et par son deuxième fils Rebel pour la composition musicale) parvient à nous fournir un assez bon mélange entre le cinéma traditionnel et le cinéma en réalité virtuelle tout en gardant le grain habituel de la plupart de ses films, ses fans ne seront donc pas du tout dépaysés. La réalisation en elle-même reste très léchée comme à son habitude. Les plans sont très bons dans l’ensemble ormis sur un ou deux passages et encore c’est pour chipoter. Michelle Rodriguez qui nous servira de guide tout le long de The Limit parvient à réaliser une très belle prestation en y mettant toute sa passion.

La musique est également terriblement efficace et rythmée en accompagnant parfaitement l’ensemble.

Le prix de lancement de 5 € reste un prix plutôt honnête par contre je trouve qu’à 10 € la note pourra paraître légèrement salée !

C’est pour moi un très bon début, je pense qu’il y aura une suite, je resterais toujours friand et attentif envers ce genre de propositions qui fleuriront surement dans les années à venir. Nous savons par exemple que le français Alexandre Aja (le réalisateur de la colline à des yeux…) devait travailler sur une série destiné à l’Oculus store. Sinon imaginez un James Cameron qui nous emmènerait dans les fonds marins entre deux Avatars ? En tout cas là je vous le confirme, pour moi le ciné a bel et bien sa place en VR !

Article de spanks

Passionné de musique old school, de cinéma et de jeux vidéo, j’ai toujours beaucoup aimé l’époque du 2D mais j’ai maintenant trouvé la foi en la réalité virtuelle.

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