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PlayStation VR : Déraciné pas d’ailes, Notre Test du dernier From Software

Déraciné From Software Test VR4Player Japan Studio PSVR PlayStation VR

Déraciné est sorti ! Pop Pop Pop ! On arrête de respirer ! Un chef-d’œuvre annoncé ? Mais pourquoi tout le monde parle de Déraciné ? Parce que ce jeu n’est pas un petit jeu indé mais bien un titre créé par des grands noms du jeu vidéo. C’est en effet le premier jeu VR du From Software, le studio de développeurs dirigé par Hidetaka Miyazaki à l’origine de la série des Dark Souls et autres Bloodborne. De plus, pour ajouter encore du casting au titre, From Software sont épaulés par Japan Studio à qui l’on doit Gravity Rush, Shadow of the Colossus, The last Guardian ou en VR The PlayRoom VR, No Heroes Allowed ou l’excellent Astro Bot Rescue Mission (ASOBI!) a qui on a donné la note de 9,5/10 dernièrement. Whouha ! Ça fait rêver ! On ne peut clairement pas passer à côté de Déraciné car les auteurs ne sont pas des débutants. Alors doit-on juger un jeu en prenant en compte qu’il est fait par une équipe de talent, doit-il avoir un traitement de faveur pour cela ? Non, nous ne pensons pas. On va de suite oublier ses créateurs et tester Déraciné comme si il était un jeu d’un petit studio indépendant car ce qui est important dans un test, c’est de vous donner un avis et vous aider à prendre une décision d’achat sur un jeu PSVR vendu environ 30 euros.

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On cherche un scénario SVP … ?

Déraciné est relativement mystérieux, on ne sait pas grand chose du jeu au commencement. Sans vouloir vous spoiler, sachez que vous incarnerez un bon esprit, une sorte de fée, d’ange gardien d’un groupe de 6 enfants dans un pensionnat : Lorinc, Herman, Marie, Nils, Rozsa et Yuliya. Comme toute bonne fée qui se respecte, vous avez quelques pouvoirs qui vous permettront de prendre la vie de certains êtres pour la re-donner ensuite à d’autres. Vous pourrez également voyager dans le temps car votre objectif sera de modifier le passé pour reconstruire le présent. Après une introduction plutôt longue, l’intrigue arrive enfin (un peu tard) et vous comprenez enfin votre « vrai » rôle, celui de sauver la vie de tous ces enfants qui ont fait de mauvais choix. Niveau scénario, il ne faut surtout pas vous attendre à une histoire de dingue, loin de là ! On vient de vous poser le Pitch. En bon esprit, votre vision du monde réel est un peu différente, vous vivez dans un monde dans lequel le temps est figé. Vous pouvez voir les enfants ou le directeur du pensionnat à l’instant T mais également les positions qu’ils avaient dans le passé proche. Cela vous aide à mieux comprendre comment ils sont arrivés à un point précis, évaluer leur direction ou anticiper un lieu à explorer. Le concept d’intervenir dans plusieurs dimensions du temps n’est pas nouveau dans le jeu vidéo ni au cinéma d’ailleurs. Il n’y a pas de quoi casser 3 pattes à un canard avec le scénario de Déraciné. On ne peut pas s’empêcher de penser à Last Day of June édité par 505 Games sur PS4 mais le traitement et le Gameplay de Déraciné est bien différent et beaucoup moins intéressant…

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Oui c’est beau… mais les graphismes ne font pas tout !

C’est certainement le plus gros point fort de Déraciné ! Les graphismes sont plutôt jolis et très poussés dans le détail. Les scènes sont très travaillées, la modélisation de l’environnement est pointue, les éclairages sont splendides, le traitement de l’image sépia donne au jeu sa propre identité visuelle. Bref on en prend plein les mirettes malgré quelques problèmes d’aliasing tout de même. Seulement voilà, ces magnifiques graphismes vous imposent un prix à payer et pour cela il faut rappeler quelques notions sur l’aliasing d’une image.

L’aliasing ou crénelage, c’est cet effet d’escalier qui apparait sur une image en 3D en mouvement. Un personnage de 100 pixels ne fera plus que 20 pixels de haut quand il va s’éloigner. Si ce personnage est une ligne de pixels, quand il sera loin, il n’y aura plus suffisamment de pixels pour afficher cette ligne oblique et on va se retrouver avec un effet d’escalier à la place d’une ligne bien nette. Cela va donc générer des scintillements dans l’image. Pour éviter ce problème, il y a des filtres d’anti-aliasing qui vont traiter l’image pour diminuer, voir même effacer ces défauts. Mais on est en Réalité Virtuelle sur un PlayStation VR qui ne dispose pas d’une résolution de fou et un traitement d’anti-aliasing pose un autre problème : Celui de diminuer le framerate d’un jeu. En VR, le framerate est vital car en dessous de 60 fps, c’est le motion sickness assuré ! C’est pour cela que beaucoup de jeux VR sont très aliasés car la puissance de la console n’est pas suffisante pour utiliser ce traitement et en plus maintenir le Framerate ! Plus une image sera travaillée dans le détail et plus les objets lointains auront des contours en dents de scie lors de votre mouvement en 3D. Et dans le cas de Déraciné, l’image sera tellement alliasée qu’elle clignotera de partout au moindre mouvement de votre part.

Les développeurs de From SoftWare ont donc fait le choix de privilégier la qualité des graphismes et le nombre de détails dans l’image. Pour éviter le problème de scintillement, la seule solution était de ne pas autoriser les déplacements libres. Vous ne bougerez que par téléportation dans Déraciné, d’une scène à une autre dans des images fixes à 360° en 3D. Cela permet de simplifier les besoins de puissance mais au final, on perd beaucoup en immersion. Un comble pour un jeu en Réalité Virtuelle, technologie qui se doit d’être immersive par définition ! Oui c’est beau mais à quel prix pour le joueur et pour le Gameplay ?

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Le Gameplay de Déraciné… WTF?

Dans Déraciné, le scénario semble avoir été fait de manière à simplifier encore plus le travail des développeurs. Vous aller déambuler dans un monde figé car vous êtes un fantôme et on vous dit dès le début que c’est comme ça et pas autrement. Mais du coup, non seulement vous avancez d’images VR en images VR mais en plus ces images n’ont pas de vie. Les arbres ont des feuilles qui ne bougent pas, il n’y a pas ou peu d’insectes, d’oiseaux, de vent, l’eau est figée elle aussi. Cela renforce la sensation de se balader dans de bien belles photos en VR mais on ne vit pas la scène… On avance un peu à la manière de Myst d’un point d’observation à un autre. On sait que c’est pour le bien du rendu, mais au final, on n’est pas vraiment là et ça gâche clairement l’immersion. L’excuse de dire que faire de beaux graphismes implique un mode de déplacement par téléportation est de l’enfumage, surtout quand on a déjà joué à Resident Evil 7 ou même The Inpatient qui eux arrivent à la fois à nous proposer de belles images et des déplacements libres.

Déraciné commence par un tuto, histoire de comprendre rapidement toutes les commandes des PS-Move (Sans PS move, vous ne pourrez pas jouer). On est lâché dans cette école et on doit trouver ce qu’il faut faire sans aucune indication. A vous de vous approcher de chaque personnage (ou emplacements « fantômes » de ces personnages) pour attraper une petite lumière qui apparaitra quand vous aurez saisi un des objets qu’ils ont entre leurs mains. Vous pourrez alors les écouter parler… en Français (et là c’est un bon point, le jeu est intégralement traduit dans notre langue). En écoutant chaque enfant un à un, on arrive facilement à en déduire ce que l’on doit faire mais, à la longue, cela devient plus que répétitif. On galope dans les couloirs de l’orphelinat d’image en image, on revient sur nos pas, on monte et on redescend pour débloquer une porte avec une clé, pour découvrir l’énigme suivante. Petit bonus : Retrouver 8 pièces de monnaie cachées dans le jeu. L’histoire est longue à partir et la première heure de jeu n’offre pas forcement un très grand intérêt : Retrouver 5 herbes pour préparer… … … une soupe ! Bien entendu, les enfants ont pris la peine de bien cacher leurs herbes !

Les interactions avec l’environnement sont peu nombreuses, le nombre de portes fermées est frustrant. De plus, les esprits détestant les chats, vous ne pourrez pas aller plus loin si le gros Miou noir ce trouve sur votre passage. L’histoire est longue à démarrer mais petit à petit on commence à comprendre le but du jeu… au final. la répétition est de rigueur et on exécute nos habituelles mécaniques presque passivement tant on veut avancer dans le jeu et savoir à quel moment cela va partir ! Déraciné commence son récit d’une façon très linéaire sur sa première partie et c’est quand vous arriverez au drame que vous allez devoir remonter le temps pour empêcher que tout cela ne se produise.

Cette deuxième partie du jeu n’arrive malheureusement pas à rehausser l’attention. On retourne sur des dates que l’on a déjà épluché en long, en large et en travers. Le passage de la sortie nocturne en forêt éveil notre appétit. On a presque une lueur d’espoir à ce moment… mais elle sera brève et vous retournerez trop rapidement dans l’orphelinat ! Les derniers niveaux en deviennent indigestes tant la répétition est frustrante, avec une sensation que les devs jouent la montre pour augmenter artificiellement la durée du jeu.

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Notre optimisme se transforme en ennui…

Déraciné est un jeu qui se doit de générer des émotions. La Réalité Virtuelle est là pour nous aider à nous attacher à certains personnages comme dans un bon film et ainsi nous projeter un peu plus dans l’histoire. La corde de la sensibilité est clairement la clé de votre capacité à juger ce titre. Dans mon cas personnel, je n’ai malheureusement pas été touché. Les personnages sont sans intérêt, l’histoire n’offre pas de rebondissements suffisamment motivant pour nous donner l’envie d’aller plus loin. Le titre est globalement plutôt plat. Il faut trouver un livre pour le donner à un enfant, aller chercher une bougie pour un autre, trouver une canne pour ouvrir une fenêtre ou une fleur pour une autre jeune fille… Au bout de quelques heures de jeu, on a la sensation de se retrouver dans Detroit Become Human mais uniquement durant le passage ou Kara doit faire le ménage… Quand on a réussi à ramener le bon objet, on peut se satisfaire d’une petite animation des personnages de quelques secondes. C’est beau, mais pas suffisant ! Le récit manque de piment. Les PS Move ne servent pas à grand chose… et le nombre d’objets à notre portée que l’on ne peut pas attraper finissent par énerver. Dans le style, Last Day of June est beaucoup plus touchant et intéressant, une version VR à la Dualshock serait un véritable régal ! On reste de marbre devant Déraciné en VR, pas de peur, pas de joie, de sourire, de compassion ou même d’empathie pour les personnages. La musique est là aussi pour nous aider à nous enfoncer dans un état semi-dépressif ! Il vous faudra environ 5H00 pour arriver au bout de l’aventure mais je vous promet qu’elles vous paraitront longues !

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Ambiance sonore et musique

Le son du jeu ne bénéficie pas d’une incroyable bibliothèque. On vous le rappel encore, vous êtes dans une autre dimension dans laquelle tout est figé. Les scènes que vous devez visiter n’auront que très peu de son. La grande majorité des sons qui composent Déraciné sont les voix des enfants quand ils parlent… Pour le reste il y en aura bien un qui retiendra votre attention : C’est le son de vos déplacement par téléportation qui sera omniprésent durant toute l’aventure jusqu’à en devenir insupportable ! « Shrompft » « Shrompft » « Shrompft » …

La musique n’est malheureusement pas là pour nous aider. Vous allez devoir subir quelques accords joués au violoncelle durant presque tout le jeu. On ne remarque rien au début mais cette musique devient vite agaçante au bout de plusieurs heures de jeu… Les thèmes changent en fonction de vos environnements mais il n’y pas vraiment beaucoup d’environnements différents dans Déraciné ! Vous allez passer 80% de votre temps dans l’école. Les quelques accords de Violoncelle lancinants et dépressifs vont très vite devenir insupportable… la loop tourne en boucle et contribue à vous ronger doucement.

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Conclusion

Comme tous les tests, un avis sur un jeu reste très personnel. Pour ma part, Déraciné n’est clairement pas un chef d’œuvre, il en est même loin. Le titre est visuellement très réussi mais c’est peut-être sa seule force. Déraciné est long à démarrer. La répétition se fait très vite ressentir, les mécaniques sont peu variées et la téléportation sur des scènes figées sans animation nous font parfois nous demander si on est pas dans un nouveau type de diaporama en VR. On avance de scène en scène sans réelle immersion, un comble pour de la VR ! Le jeu offre une durée de vie d’environ 5H00 mais croyez moi, je ne serai franchement pas arrivé à tenir 5H00 de plus …

Qu’est ce qui caractérise le plus un bon jeu? Il y a plusieurs ingrédients à intégrer dans la recette. L’un d’entre eux qui est fondamental à mon sens est certainement sa rejouabilité. Et après un jour de recul, je n’ai personnellement pas spécialement envie d’y retourner !

La conclusion nous ramène donc à l’introduction : Doit-on forcement aimer le jeu d’un studio qui a déjà fait des titres incontournables comme les Dark Soul ? Doit-on forcement aimer tous les films d’un réalisateur de prestige ou tous les albums d’un artiste de renom ? La réponse est non. The invisible Hours du petit studio Espagnol Tequila Works est bien meilleur mais étonnamment, il n’a jamais bénéficié de cette exposition médiatique. Un peu comme si on avait des passe-droits à partir du moment ou l’on a déjà connu le succès sur un AAA sur PS4.

Déraciné passe à côté du plus important, une bonne histoire avec des intérêts et des rebondissements dans le scénario qui font mouche. On peut vite se rendre compte que les graphismes ne font pas tout et l’ensemble est globalement mal dosé. La musique est lancinante et finit par devenir insupportable à la longue. On passe le plus clair de son temps à chercher des objets de la vie pour les apporter à ceux qui en ont besoin, plutôt comme le larbin de service et pas vraiment comme un ange gardien… Si tu veux ouvrir une fenêtre ma fille, bouge toi les fesses !

Le scénario prend bien un virage intéressant vers la fin du jeu (la sortie en forêt) mais il arrive beaucoup trop tard ! On passe trop de temps sur l’introduction et quand l’histoire prend enfin un semblant d’envol, on approche de la fin qui sera expédiée à la va-vite après nous avoir fait tourner en rond dans l’école. Le premier jeu en Réalité Virtuelle de From Software est une déception. Je me suis demandé si Déraciné pouvait être un jeu qui divise ? Sur la cinquantaine de test sur VRGamecritic, les notes varient entre 3/10 et 9/10 ! Comment est-il possible d’avoir des avis si partagés ? Voilà pourquoi nous avons décidé d’ajouter en plus de ce test deux avis supplémentaires en Vidéo, celui de Sébastian et celui de Herbi de Soluce PSVR.

L’avis de Sei :

Déraciné divise et ceci est dû à la nature même de son style : la walking simulator narratif. En commençant le jeu, j’ai fait abstraction du CV de son studio et attaqué l’aventure d’un œil neuf. Je vais faire bref.

Les points positifs : c’est beau ! Les divers protagonistes sont très bien modélisés, bien qu’un peu lisse. Les décors sont riches, détaillés et très crédibles. L’ambiance générale qui s’en dégage transporte littéralement dans cet orphelinat loin de toute civilisation. Lorsque nous sortons de l’enceinte de la structure pour quelques chapitres, Déraciné se montre tout aussi convaincant : c’est vertigineux, hostile, et terriblement dépaysant. Autre point positif, l’empathie ressentie pour cette petite famille d’orphelins qui met du temps à venir mais qui arrive tout de même vers la fin de l’aventure. Je me suis surpris lors de quelques scènes à me sentir impliqué dans ce que je voyais, dans ce que je faisais.

Malheureusement ces bons points sont contrebalancés par des défauts qui prennent beaucoup trop de place dans ce périple : La musique est lancinante, répétitive à outrance, et mélancolique à l’excès. Je n’ai rien contre le crin crin tire larme mais du début à la fin l’ensemble reste toujours au même niveau : Pourquoi cette musique est elle toujours sur le même registre tristoune au début de l’aventure ou nous découvrons les personnages dans leur vie de tous les jours et lors des passages plus dramatiques qui arrivent plus tard ? On se retrouve devant une bande son qui ne sais pas gérer ses effets et qui devient même stressante et agaçante au bout d’une heure d’aventure.

La téléportation brise l’immersion et est anti ergonomiques entre les déplacements et les phases de recherche. Je veux bien que ce mode de déplacement ai été mis en place pour des raisons techniques mais je me suis retrouver à spammer le bouton de TP pour cavaler dans les couloirs à force d’allée et retours incessants.

Le rythme de l’aventure est une catastrophe. Comme le fait remarquer Laurent dans son test, la première partie de l’aventure passe beaucoup trop de temps à nous faire faire des choses sans intérêt. Le but est de nous apprendre à connaître les différents personnages mais le tout est d’une telle lenteur que l’ennui pointe le bout de son nez assez vite. Lorsque le scénario décolle en seconde partie, notre attention est déjà bien loin, toute juste réveillée par quelques révélations bienvenue jusqu’à retourner se coucher pour de nouvelles trivialités.

Le jeu se passe dans le temps figé et ce parti pris scénaristique coûte cher : c’est statique et sans vie. Un comble lorsqu’on vois les animation plutôt convaincante lorsque le temps défile normalement.

Le soft est intégralement en français mais que le jeu des acteurs est mauvais. On sent que ces pauvres acteurs de doublage avaient un fichier Excel à lire sans les images et rien ne sonne juste. Ce métier n’est pas évident à exercer dans ces conditions et malgré tout leurs efforts l’ensemble est au mieux à coté de la plaque, au pire carrément malaisant.

J’aurais vraiment voulu contredire Laurent sur son test, trouver le truc qu’il n’aurait pas vu. Prouver que c’est un cœur de pierre sans émotions. Mais en finissant le jeu, au prix d’une balade laborieuse et même parfois pénible, j’arrive au même constat. Malgré quelques rares moments de grâce, et un final plutôt satisfaisant le tout manque cruellement de rythme et de convictions et ses défauts sont beaucoup trop lourds pour en faire un bon jeu. Je voulais t’aimer Déraciné, mais tu pu des pieds. 6/10

L’avis de Sébastian en vidéo :

L’avis de Herbi en vidéo :

Test réalisé sur PS4 Pro
Scénario
6
Gameplay
4
Graphismes
7.5
Son et Musique
3
Immersion
4
Rapport Qualité / Prix / Durée
6
Rejouabilité
4.5
VOTRE NOTE, VOTRE TEST !0 Note
0
Les plus
Graphismes
Intégralement en Français
Les moins
Scénario plat
Intrigue très mal équilibrée
Musique au violoncelle ennuyeuse
Déplacements par téléportation
Une fin qui nous fait tourner en rond
Son à chaque téléportation
5
L'avis de VR4Player

Article de Laurent Ganne

Passionné depuis tout petit par les nouvelles technologies (Oui, je sais c'est original !). Je suis graphiste de profession et spécialisé dans tout ce qui touche à l'image (3D, Web, Vidéo, PAO, Animation, Illustration, logo etc ...) et l'un de mes hobbies (qq j'ai le temps) c'est les jeux vidéos ! (Oh! Ça aussi c'est original !)

7 Commentaires

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  1. Ce jeu ne me tentait pas du tout depuis les premiers extraits de gameplay en vidéo.
    Le test confirme … Ca a l’air bien chiant! Et perso, je boycotte les jeux VR sans déplacement libre (je ferai peut être une exception pour Blood & Truth on verra …).
    Donc poubelle…

    Ils auraient mieux fait de nous faire un Dark Soul VR les cons … (comme Borderlands !)

  2. Merci Laurent pour ce test sans concession.

    Même si les studios les plus prestigieux ont tendance à faire preuve de suffisance quand ils mettent un pied dans la VR, je trouve positif qu’ils tentent le coup.
    Ça a au moins le mérite de former les équipes, et pourvu qu’ils persévèrent, ils finiront bien par maîtriser leur sujet.

    De toute façon, pour Déraciné, c’était couru d’avance : Les jeux contemplatifs, ça prenait parfaitement en 2016; mais aujourd’hui, ça n’a plus de sens… pour nous.
    Je suis convaincu que le titre aura au moins le mérite d’attirer l’attention des curieux.
    Un réfractaire à la VR, qui serait fan des productions From Software va très probablement jeter un œil à la fiche du jeu, voire essayer le titre chez un ami. Et là, c’est gagné; car on le sait tous : « Casque enfilé, effet waouh, tech adoptée ».
    Alors, même si la porte d’entrée est très moyenne, l’important est de réussir à visser un casque sur la tronche du plus grand nombre de gamers.

    Même si je suis convaincu que la note est méritée, je remercie quand même les équipes de From Software d’avoir essayé.

  3. Salut Yatahee,

    Se servir d’un grand nom des AAA pour amener les joueurs PS4 à franchir le pas vers le PSVR est une excellente approche. Et je suis convaincu par cette stratégie. Mais nous ne pouvons pas dire non plus que Déraciné est une merveille aux joueurs qui ont déjà le PSVR. C’est la principale question que je me suis posé durant ce test ! Doit-on forcement dire des louanges d’un titre réalisé par un très gros studio renommé qui a un parc de fanboy conséquent ? (Ça aurait été tellement plus simple si le jeu avait été merveilleux ! )

    je dois te dire que Déraciné aura été un test difficile à réaliser car contrairement à Ark Park pour lequel tous les avis convergeaient. Ici nous étions face à un jeu avec des avis très très très différents. On passe de 3/10 à 9/10 sur différents tests ! Comment faire dans ce cas ? Je crois que le plus simple est de donner son ressenti mais pour se sécuriser un peu, nous avons été trois sur le test sans se consulter durant celui-ci. Sébastian, Herbi de Soluce PSVR et moi même. Pour renforcer encore notre avis, une quatrième personne est actuellement en train de faire son test. Je ne te cacherai pas que le jeu ne m’a pas du tout plu … j’étais même parti pour lui mettre un 4/10 voir même 3 ! Mais sur nos trois avis, nous étions partagés. Sébastian visait un 5 et Herbi un 6 … voilà pourquoi la note finale est de 5/10 ! (Pfff, ces notes ! )

    Sur la cinquantaine de tests réalisés dans le monde, 10% ne se prononcent pas, 8% détestent (note de 3-4/10), 50% le trouvent moyen et enfin 32% on beaucoup aimé voir adoré ! Étrangement, nos trois avis sans se consulter table sur du très moyen voir même du mauvais. on se demande donc si certains tests ne sont pas réalisés par des Fan Boy qui aimeraient n’importe quoi du moment qu’il y ait From SoftWare dessus ! C’est un peu le syndrome StarWars à mon avis à la sortie de l’épisode 1 ! ^^

    Perso, je campe sur mes positions sur ce test. Je l’ai terminé et je n’ai pas attendu d’être arrivé à la fin avant de gravement m’ennuyer … Les joueurs qui hésitent encore à se le prendre doivent l’acheter. Mais ils doivent savoir que ce ne sera pas les tests qui les aideront cette fois -ci car les avis sur le jeu sont beaucoup trop éparpillés ! Cela dépendra vraiment de leur niveau d’amour pour cet univers, de leur sensibilité. Perso, j’ai vraiment eu du mal à trouver des points positifs à ce titre ! ^^

    • Holà gaillard ! Tu dis pas de mal de « La Menace Fantôme » ! 😀

      Sinon, je comprends les difficultés à noter ce type de jeu et je vous remercie tous pour vos efforts de justesse.
      De toute façon, qu’on soit sévère (pour être franc) ou prudent (pour épargner l’image de la VR), en finalité, un poids lourd qui s’essaye à la VR, c’est positif… pourvu qu’ils ne se laissent pas décourager.

    • Il faut encourager les gros comme les petits studios a faire de bonnes choses et ne pas prendre les joueurs VR pour des cobayes. Que les avis soit positifs ou négatifs, ça a au moins un effet sur moi: une grande hâte de le tester moi même ce week end pour me faire mon opinion. Vive SW8!

  4. Ouff une review difficile, j’admet que je m’interesse a ce jeu seulement depuis les retours positifs du Paris Game Week, sinon je n’aimais pas trop la musique justement et la teleportation. Mais bon, voila ou on ma trop hyper Tetris qui est une vrai merde, je ne sais pas quoi faire de ce Déraciné. Il me tente, j’aime les jeux «bizarre» comme Transference (que personne a aimé) et d’un autre coté, Batman VR est encore super malgré sa teleportation. Je vais surveiller le black Friday parce que je n’aime pas me tapé du violon pendant 5h et cette histoire de feuilles qui ne bouge pas c’est terrible

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Scénario
Gameplay
Graphismes
Son et Musique
Immersion
Rapport Qualité / Prix / Durée
Rejouabilité
Note finale

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