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PlayStation VR : La classification PEGI des jeux PSVR

PEGI VR4player.fr

Le système de classification PEGI trie tous les jeux vidéos par âge et n’épargne donc pas le PlayStation VR. Passons en revue le classement PEGI des jeux PSVR !

La signalétique PEGI est désormais bien connue des joueurs et il est difficile de louper ses pictogrammes sur chaque jaquette de jeu vidéo. Depuis son introduction en 2003 par l’ISFE (la Fédération Européenne des Logiciels de Loisirs), PEGI a fait table rase des principaux organismes de classification nationaux et tente de concilier les différences de cultures européennes dans un système de classification unique qui englobe tous les jeux, tous les supports et donc aussi forcément le PlayStation VR.

30 pays d’Europe, dont la France, utilisent le système PEGI, avec l’absence remarquée de l’Allemagne, pas étonnant quand on voit la main lourde de ses censeurs sur les œuvres culturelles internationales. La classification PEGI a pour but d’orienter les consommateurs, et plus précisément les parents qui pourraient se perdre avec ces titres aux consonances anglophones et aux jaquettes pas toujours explicites. Si la moitié des jeux tous supports confondus sont toujours PEGI 3+, pour tout public, le reste est plus nuancé : 7+, 12+, 16+ et 18+. Faisons le tour des PEGI, histoire de vérifier que vous avez bien votre permis de jouer au PlayStation VR …

PEGI, PAN EUROPEAN GAME INFORMATION

Les pictogrammes PEGI apparaissent sur le devant et au dos de l’emballage et indiquent l’une des classes d’âge suivantes : 3, 7, 12, 16 et 18. Ils donnent une indication fiable du caractère adapté du contenu du jeu en termes de protection des mineurs. La classification par âge ne tient pas compte du niveau de difficulté ou des aptitudes requises pour jouer à un jeu.

Avec cette classification, le contenu du jeu est considéré comme adapté à toutes les classes d’âge. Une certaine violence dans un contexte comique (par exemple les formes de violence présentes dans les dessins animés de type cartoon comme Bugs Bunny ou Tom & Jerry) est acceptable. L’enfant ne doit pas pouvoir associer le personnage à l’écran avec des personnages réels, ils doivent être totalement imaginaires. Le jeu ne doit pas comporter de sons ou d’images susceptibles d’effrayer ou de faire peur à de jeunes enfants. Le jeu ne doit faire entendre aucun langage grossier.

Tout jeu qui obtiendrait normalement une classification 3 mais qui contient certaines scènes ou sons potentiellement effrayants peuvent être considérés comme convenant à cette classe.

Les jeux vidéo montrant de la violence sous une forme plus graphique par rapport à des caractères imaginaires et/ou une violence non graphique envers des personnages à figure humaine ou représentant des animaux identifiables, ainsi que des jeux vidéo montrant des scènes de nudité d’une nature légèrement plus graphique tomberaient dans cette classe d’âge. Toute grossièreté doit rester légère et ne pas inclure d’insultes à caractère sexuel.

Cette classification s’applique lorsque la représentation de la violence (ou d’un contact sexuel) atteint un niveau semblable à celui que l’on retrouverait dans la réalité. Les jeunes gens de cette classe d’âge doivent également être en mesure de gérer un langage grossier plus extrême, le concept de l’utilisation de tabac et de drogues, et la représentation d’activités criminelles.

La classification destinée aux adultes s’applique lorsque le degré de violence atteint un niveau où il rejoint une représentation de violence crue et/ou inclut des éléments de types spécifiques de violence. La violence crue est la plus difficile à définir car, dans de nombreux cas, elle peut être très subjective, mais de manière générale elle peut regrouper les représentations de violence qui donnent au spectateur un sentiment de dégoût.

Sur le total des 129 jeux PSVR répertoriés actuellement sur le PlayStation Store français, on note que 37 jeux sont PEGI 3+, 34 jeux sont 7+, 32 jeux sont 12+, 5 seulement sont 16+ et 13 sont strictement PEGI 18+. Maintenant que les règles sont remémorées, sauriez-vous vous y retrouver ?

PSVR MEMORY : attribuez le bon PEGI à chaque jeu PlayStation VR !

En guise de petit jeu de fin des vacances d’été, on propose de tester vos estimations de PEGI sur quelques jeux PlayStation VR. Passez doucement la souris de gauche à droite, puis en descendant de droite à gauche, comme dans un jeu de l’oie et attribuez les bons PEGI à chaque jeu PSVR proposé : 3 ans et plus, 7+, 12+, 16+ ou 18+.  Attrapez-les tous !

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Alors, vous avez tout trouvé ? Selon la classification PEGI, un bambin de 3 ans pourrait donc maîtriser les stratégies de Korix, se faire un billard dans un bar et prendre sa caisse sur Dirt Rally VR. Pas exactement, car on rappelle que la classification PEGI ne prend pas en compte la difficulté du jeu mais seulement la caractère adapté du contenu pour les mineurs. Notez à l’inverse qu’il faut être majeur pour se sentir l’âme d’un chirurgien dans Surgeon Simulator puisque le jeu est classé 18+. Tant mieux vu la difficulté du jeu avec les PS Move. De leurs côtés, Dino Frontier et CastleStorm doivent se montrer sans doute trop effrayants pour des enfants de moins de 12 ans : des jouets qui s’animent, mon dieu, quelle horreur ! Enfin, Fated the Silent Oath, Farpoint et Star Wars Battlefront exigent apparemment d’avoir 16 ans pour les essayer, alors que le film Rogue One est classé PEGI 12+, malgré l’hécatombe des héros (désolé pour le Spoil). Si une telle classification ne doit pas être facile, certains choix surprennent, dans un sens comme dans l’autre, surtout quand on connaît l’impact supplémentaire qu’un jeu peut avoir en réalité virtuelle.

Huit nuances de PEGI

En plus des pictogrammes d’âge qui apparaissent en face de la jaquette de chaque jeu, la « marque »  PEGI se retrouve au dos de la boîte sous la forme de descripteurs. Ces derniers indiquent les principaux motifs pour lesquels un jeu s’est vu attribuer une classification par âge particulière. Ces descripteurs sont au nombre de huit : peur, jeux de hasard, discrimination, langage grossier, jeux en ligne avec d’autres personnes, violence, drogue et sexe.

Coa ? Qui l’eut cru ? Le petit jeu de grenouille VROG est classé PEGI 7 et contiendrait des scènes violentes, en témoigne le descripteur au poing levé. C’est vrai que gober des mouches (qui disparaissent dans un nuage de fumée) est terriblement cruel et insupportable, même dans le style cartoon. Le descripteur « violence » est bien a prendre de paire avec l’indicateur d’âge, et suggère qu’un enfant de moins de 7 ans pourrait être choqué par le gavage du crapaud.

Violent, Thumper le serait aussi, en plus de se montrer effrayant. Egalement conseillé aux plus de 7 ans, le jeu de rythme est surtout violent par son insolente difficulté et par ses apparitions de Boss. Rien de bien méchant. On peut être surpris de voir le macaron PEGI de la peur sur la boîte de Thumper, à moins d’avoir la phobie des coléoptères. Encore une fois, ces descripteurs sont à mettre en relation avec l’âge conseillé par la classification PEGI.

Concernant les prochains exemples, ce sont des descripteurs absents qu’on va évoquer. Inconcevable de voir que Farpoint et Until Dawn Rush of Blood n’ont pas de descripteur de la peur au dos de leur jaquette. Pas de pictogramme à l’araignée alors qu’on en explose à longueur de temps dans ces deux FPS ? Non, à la place, il est précisé que les jeux comportent des scènes violentes et un langage grossier. A croire que pour le coup, le conseil de PEGI a mis son arachnophobie de côté et privilégié la maturité par rapport au degré de terreur : 16 ans pour Farpoint et 18 pour Until Dawn. Ce qui laisse à penser qu’à cet âge, on a peur de rien … Pourtant, qui n’a pas sursauté et crié de bon cœur dans le Roller Coaster bourré de Jump Scare de Supermassive Games ?

Si l’on est prêt à comprendre que les descripteurs se fassent moins présents plus l’âge conseillé est élevé (inutile de préciser à priori qu’un jeu utilise un langage peu châtié si l’on est majeur), l’inutilisation de certains descripteurs peut également nous interroger. En appliquant à la lettre les directives de la PEGI, le descripteur de la drogue devrait être inscrit sur chaque jeu qui se réfère à la consommation de drogues. Qu’en est-il de Resident Evil 7 ou de Polybius ? Voyons, nier l’existence de drogues dans le premier serait avouer ne pas y avoir jouer puisqu’on arrête pas de se droguer au fin fond de la Louisiane, à coups de sprays, herbes et autres psychostimulants. Quant à Polybius, il faudrait être vraiment hypocrite pour ne pas distinguer dans les petites pilules à choper une allusion directe aux drogues. Encore un choix assumé de la classification PEGI ? On exagère à peine …

Et pour finir le cas Here they Lie : l’Europe serait plus sensible à la violence, tandis que les Etats-Unis censureraient la nudité ?  C’est sans doute vrai quand on voit qu’aucune mention au sexe n’est indiquée pour le jeu dérangeant qu’est Here They Lie. Et pourtant, comment oublier ces scènes bien barrées de sexe clairement suggérées, avec notamment ces galipettes sur la TV ? Au moins, l’ESBR, le système de classification américain, est plus précis et n’hésite pas à utiliser ses descripteurs, contrairement à la PEGI. Au final, chez nous, le jeu est conseillé à partir de 18 ans, avec mentions de langage grossier et de violence « seulement » alors qu’aux USA, Here They Lie est classé M pour Mature (17+), avec je cite : des thèmes sexuels, de la violence, un langage grossier, du sang, de la nudité partielle et des références à l’alcool. C’est vrai que ça fait un peu beaucoup…  Summer Lessons et Dead or Alive Xtreme 3, s’ils arrivent un jour en Europe sur PSVR, seront-ils marqués du sceau de la nudité par la PEGI ?

La classification PEGI est-elle adaptée à la Réalité Virtuelle ?

On a beau se plaindre du nombre de jeux PSVR, il commence à en avoir mine de rien assez pour se perdre et ne plus savoir quel jeu est adapté à quelle classe d’âge. D’autant que les licences sont généralement nouvelles, issues de studios souvent indépendants, et les concepts de jeux apparaissent parfois obscurs avant de les tester vraiment avec un casque PSVR. Le système de classification PEGI reste le meilleur et le seul système en place et malgré les différences culturelles, de maturité, de goûts et de couleurs, il permet théoriquement de protéger les mineurs de contenus qui pourraient les choquer.

Et en réalité virtuelle, c’est une toute autre affaire, tant l’immersion décuple nos émotions et nos sensations, comme la peur et la violence. Les jeux en réalité virtuelle devraient-ils pour autant avoir une classification spécifique ? Ou être jugés plus sévèrement ? Espérons que non (?) mais n’oublions pas non plus que la VR est encore réservée à un public mature et que ses premières expériences horrifiques ont clairement démontré leur potentiel et leur efficacité, même pour un public averti. Resident Evil 7, le meilleur exemple, se révèle bien plus terrifiant sur PSVR que sur PS4.

Reste le paradoxe de la classification PEGI qui concerne le casque PlayStation VR lui-même, dont l’utilisation serait adaptée aux enfants de 12 ans et plus. Pas moins. Alors que le marché de la VR démarre, on ne peut en effet nier les risques pour le développement de la vision, de troubles spatio-temporels, et d’isolement chez l’enfant. Aussi, selon les recommandations de la PEGI, tous les jeux PSVR Required de 3+ et 7+ n’ont plus lieu d’être puisque le support du casque demande d’avoir 12 ans au moins. Pas très cohérent tout ça …

Article de Laurent Ganne

Passionné depuis tout petit par les nouvelles technologies (Oui, je sais c'est original !). Je suis graphiste de profession et spécialisé dans tout ce qui touche à l'image (3D, Web, Vidéo, PAO, Animation, Illustration, logo etc ...) et l'un de mes hobbies (qq j'ai le temps) c'est les jeux vidéos ! (Oh! Ça aussi c'est original !)

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