GameDust est un studio polonais en plein développement, il nous présente aujourd’hui sur PlayStation VR (PSVR), leur deuxième jeu vidéo en réalité virtuelle Neverout, après avoir publié Overflight sortis en 2016 sur Gear VR et en 2018 sur Oculus Go. Déjà sorti sur d’autres casques VR, le studio rajoute, en portant le jeu, un nouvel hardware à leur corde. C’est un studio composé de 23 personnes motivées, passionnées qui mettent toutes leurs forces autour de la réalité virtuelle en voulant apporter de nouvelles mécaniques de gameplay afin de révolutionner l’industrie du jeu vidéo. Si Neverout est également jouable en non VR sur PS4 avec une optimisation PS4 PRO, c’est bien avec notre bon vieux casque PSVR que le soft nous intéresse.
Sorti le 23 octobre 2018 au prix de 7,99 €, nous allons pouvoir constater si leurs ambitions en matière de révolution est exagérée où s’ils se sont donnés les moyens de réussir là où d’autres ont échoué. Allons-nous avoir vraiment envie de nous échapper de cette hypercube ou de la torture que pourrait nous imposer le simple fait d’y jouer ? Réponse dans le TEST.
Scénario de Neverout : Pourquoi moi ?
Si vous n’aimez pas les salles capitonnées et que vous êtes claustrophobe, éloignez-vous tout de suite de ce soft car sans savoir réellement pourquoi, Neverout nous enferme dans les méandres d’un hypercube. Le but sera d’essayer de parvenir à sortir par la seule et unique trappe de notre enclos afin d’enchainer plus de 60 niveaux que comporte le jeu. C’est donc avec un brin de sadomasochisme qu’on se lance dans des énigmes de plus en plus difficile et tortueux à résoudre.
Gameplay : Où sont le sol et le plafond ?
Le jeu est jouable à la DualShock 4 ainsi qu’au PS Move mais il est important de préciser tout de même que l’optimisation du move laisse à désirer, des difficultés de connexion ainsi que de déplacement se sont révélés présents ce qui brise complètement l’immersion donc passons directement à la DualShock 4. La jouabilité est simple dans la mesure où les joystick gauche et droite nous permettront de pivoter dans les directions précitées, les touche R2 et L2 d’avancer mais en revanche il vous sera impossible de reculer, il faudra obligatoirement faire demi-tour. Les filtres de confort sont disponibles ce qui transformera les déplacements libres en téléportation et lors des transitions sur les faces du cube, un effet à la Portal, plutôt bien fichu fera la transition entre ces faces. Pour finir, la principale mécanique du jeu nous offre la possibilité de marcher à l’intérieur du cube et sur toutes les faces ce qui aura pour effet de basculer celui-ci et ainsi en changer la gravité. A cela s’ajoute des blocs à déplacer, des barrières électriques à éviter, mécanismes magnétiques sans oublier les puzzles avec des pieux qui n’épargneront pas les joueurs incrédules.
Graphismes : Les 4 couleurs primaires ?
Le jeu est très propre, il ne souffre pas d’aliasing ni de flou mais en contrepartie nous avons des textures pauvres, des salles qui se ressemblent trop et qui manquent cruellement de variété.
En effet, dans l’univers de Neverout, tout le jeu se déroule à l’intérieur de cubes aux murs capitonnés. Les quatre thèmes qui composent le soft se traduisent par des couleurs propres, nous avons une dominance de gris pour le magnétisme, du vert pour l’électricité, du rouge sur les puzzles aux pieux et du bleu sur les énigmes à téléportation.
Aucune folie n’est présente dans le jeu et lorsque l’on enchaîne les niveaux, on a tendance à se lasser des décors voir du jeu tout court.
Bande Son, Ambiance et immersion : Le silence vous pèse ? Dommage.
Entre les bruits de pas, le crépitement de l’électricité et le bruit lourd des blocs de métal qui tombent à nos côtés, on ne peut pas dire que l’on soit gâté d’un point de vue ambiance générale et ce n’est pas les quelques bruitages lors des pivotements des salles qui vont changer la donne. Remarque on est dans un cube capitonné, ça à du sens. Cependant la prise de tête que génère les puzzles, occasionne au joueur un sentiment d’oppression qui va très bien à Neverout dans la mesure où le but recherché par les développeurs est de nous donner un sentiment de claustrophobie. Effectivement, à la longue, un malaise apparaît, une sensation d’oppression et d’anxiété se manifestent, les secondes deviennent des minutes, les minutes deviennent des heures la notion du temps se fait de plus en plus abstraite et malgré une durée de vie assez bonne pour ce type de jeu d’environ 4h on se sentira soulagé uniquement la sortie de l’ hypercube trouvée. Un vrai puzzle game.
CONCLUSION :
Après son succès sur d’autres casques VR, Gamedust revient pour nous présenter cette fois-ci Neverout sur PSVR. Avec Neverout ont ils réussi à révolutionner le jeu vidéo en matière de puzzle sur PSVR ? Plusieurs développeurs sont passés par là bien avant et d’autres passerons à l’avenir dans ce genre puzzle/réflexion. Malgré des commandes relativement simples et jouables à la DualShock 4 (ne parlons pas du PS Move) un tarif abordable de 7,99 € pour 4h de durée de vie, on est un petit peu dubitatif par le manque de variété des textures et des décors puisqu’uniquement 4 couleurs majeurs vont départager les environnements de Neverout. Le manque de musique et les bruitages pauvres occasionnent un sentiment de bande son bâclé si l’on oublie que nous sommes dans un cube capitonné. La frustration et la lassitude peuvent se faire ressentir dans ce puzzle game qui pourra éloigner les joueurs non assidus, qui préféreront passer leur tour. Globalement le jeu n’est ni bon ni mauvais mais il manque « un petit je ne sais quoi » pour nous permettre d’accrocher réellement au titre et on se demandant finalement : Pourquoi est-ce que j’irais m’enfermer dans cet hypercube d’ailleurs ?