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PlayStation VR : Light Tracer, la lumière au bout du chemin sur PSVR ? Test Review

Light Tracer est un jeu en réalité virtuelle développé en Chine par Void Dimensions et édité par Oasis Games, disponible depuis le 27 septembre 2017 sur Playstation VR. De nombreux joueurs ont pu passer à côté de ce puzzle-game aux allures de jeu de plateformes, parce que l’actualité vidéo-ludique du moment les attire vers d’autres titres ou tout simplement parce que ce type de jeu en VR, dans lequel on incarne pas le personnage principal, peut paraître à première vue minimaliste.

C’est avec cet apriori que j’ai commencé à jouer à Light Tracer, à guider le chemin d’une petite princesse dans la Tour de Bellbatis et à lui en faire déjouer les pièges.

Light Tracer n’est pas le premier titre à proposer ce principe de jeu dans lequel le joueur est extérieur au niveau qu’il joue. Des jeux comme les excellents Wayward Sky ou Tethered ont une approche similaire.

Light Tracer nous apporte-t-il quelque chose de différent des autres jeux cités ? Ses mécanismes peuvent-ils accrocher les joueurs curieux ?

Light Tracer : Une interface de jeu légère et efficace

On débute toujours une partie de Light Tracer en guidant notre princesse vers le point de reprise souhaité, le gameplay si particulier de ce titre est donc intégré à ce qui en fait office de menu, ce qui a l’avantage de nous immerger immédiatement dans son environnement.

On fait face à une plateforme suspendue dans le ciel, et on indique à l’aide de notre sceptre, si l’on souhaite commencer ou reprendre une partie, et dans ce cas, à quel niveau nous reprenons notre aventure. C’est simple, très clair et intuitif. A partir de ce menu-plateforme, on peut aussi aller visiter la garde-robe, mais il faudra au préalable, pour déverrouiller les différents éléments proposés, acquérir suffisamment de pièces dans les niveaux proposés, et, nous allons le voir, ce n’est vraiment pas simple.

Les textes, comme les dialogues, en fait les petits monologues de la princesse, sont uniquement en Anglais, mais tout le monde peut néanmoins comprendre facilement ce dont il est question.

Un thème classique et un vrai challenge à relever

Parler de scénario pour Light Tracer serait exagéré, puisque nous avons davantage affaire à un principe de jeu reposant sur un défi simple mais corsé : la petite princesse que nous avons sous les yeux doit absolument atteindre le sommet d’une tour dont les niveaux vont se dessiner au fur et à mesure de notre progression. L’enjeu est de l’aider à réveiller son peuple. Nous sommes là pour lui indiquer le chemin à suivre et elle n’hésite pas à nous apostropher afin de nous montrer sa détermination dans le but que nous la partagions. La légèreté du scénario ne saurait être un handicap pour ce type de jeu. Après tout, et toutes proportions gardées, personne n’a jamais reproché à des jeux comme Prince of Persia par exemple d’être énigmatique alors que justement sa raison d’être.

Disons que dans son style, Light Tracer cultive sa part de mystère et que l’on y adhère aisément, d’autant que certains éléments s’éclaircissent quelque peu au fil du jeu.

Un gameplay atypique et innovant

Etre suspendu dans le ciel et voir les niveaux, ainsi que le personnage clef du jeu, d’un œil extérieur peut sembler peu immersif pour de la réalité virtuelle. Et si j’ajoute que nous ne dirigeons pas directement ce personnage, vous avez peut-être envie de partir en courant, mais loin de cette Tour de Bellbatis parce que sur le papier, Light Tracer n’a rien de follement excitant. C’est pour cela que le titre peut ne pas emballer au premier abord.

Au contraire, sous son casque Playstation VR, dans Light Tracer, ce principe fonctionne et accroche vraiment le joueur.

Pour cela, nous n’avons besoin que de nos deux mains, enfin nos deux PS Move. L’une contient notre seule arme : un sceptre qui émet un rayon lumineux, le Light Tracer, donc. Et avec celui-ci on indique à la princesse le point exact vers lequel elle doit se diriger, on appuie sur la gâchette et c’est parti pour le meilleur comme pour le pire, notre chemin étant parsemé d’embûches, de pièges et d’ennemis qui nous demanderont tout-à-tour d’avoir de bons réflexes ou un bon timing, pour sauter ou se servir de son épée par exemple, mais aussi souvent de réfléchir devant les mécanismes proposés, qui diffèrent selon les niveaux, et d’analyser la situation avant de se lancer. Et c’est là qu’intervient la deuxième main, celle qui nous permet de saisir certains objets pour les déplacer et surtout la tour elle-même afin de s’offrir le point de vue idéal sur le niveau en cours. Il est possible de la faire pivoter latéralement, mais aussi de la baisser ou de la monter, de l’éloigner ou le rapprocher. La combinaison des actions de nos deux mains devient rapidement naturelle et c’est tant mieux car la difficulté est progressive mais certaine. Certains passages sont vraiment difficiles et devront être refaits plusieurs fois, à partir des check-points généralement bien placés. Quelques petites imprécisions rendent certains endroits encore plus ardus et en renforcent l’aspect stressant, sans que cela ne constitue jamais un point de blocage.

Light Tracer est constitué de 8 mondes, presque tous étant composés de 5 niveaux, à la fin desquels on dispose donc d’une sauvegarde, histoire de faire une pause et d’y revenir un peu plus tard. Pour grimper, il faut le mériter, d’autant que chaque monde se termine par un boss qui peut vraiment nous donner du fil à retordre. Chaque monde propose de nouveaux mécanismes de jeu qui nous demanderont de plus en plus de patience et de persévérance.

Des graphismes sans prétention mais des mondes colorés et variés

Light Tracer est doté de graphismes assez conformes à la tradition des jeux de plateformes, un peu cartoonesques. Cela signifie qu’ils ne sont pas exceptionnels, ni très détaillés, mais ils ne sont pas flous du tout non plus. Techniquement, on fait certes beaucoup mieux aujourd’hui dans le photo-réalisme par exemple, mais si l’on considère qu’il s’agit d’un parti pris, cette touche graphique correspond plutôt bien avec l’esprit même du jeu. Ce qui est appréciable surtout, c’est la variété des environnements et la palette des couleurs utilisées dans chacun d’entre eux.

Quant au personnage de la princesse, ses animations sont basiques et j’aurais aimé qu’elle ait un peu plus de charisme que ce que lui confère son aspect de poupée chinoise un petit peu blanchâtre. En résumé, sans être graphiquement exceptionnel, Light Tracer s’en tire honorablement dans ce domaine en réussissant à instaurer une variété très intéressante.

Une bande son bien travaillée mais parfois un peu répétitive

Comme dans la plupart des jeux de plateformes, nous avons droit à des musiques de fond qui changent à chaque monde, et qui sont assez variées et  correspondent bien à la teneur de chaque niveau. Certaines vont nous trotter dans la tête même après avoir éteint la console, signe que nous avons buté à certains passages plus relevés que d’autres. De ce fait, elles peuvent paraître répétitives, sans toutefois être rebutantes. Les bruitages sont assez classiques et la voix en Anglais de notre protégée a une bonne prononciation.

Conclusion

Dans un genre dont on peut se demander si le sentiment d’immersion est suffisant pour en faire un jeu de réalité virtuelle, Light Tracer déjoue les pronostics et les aprioris en offrant un titre au concept simple mais original et bien réalisé. Il renoue avec la tradition des jeux de plateformes dans lesquels on doit faire et refaire certains niveaux délicats, en appliquant un gameplay bien pensé pour la VR.

Le challenge du jeu est à la hauteur du nombre des niveaux proposés. La durée de vie est conséquente, et le rapport qualité/prix (moins de 15 Euros hors promotions) est vraiment bon.

Il est sans doute rare de jouer de nombreuses heures d’affilées à Light Tracer parce qu’il demande souvent de la concentration et qu’il peut parfois décourager. Mais c’est un jeu vers lequel on a envie de revenir régulièrement, pour passer un niveau de plus, ou pour trouver certaines pièces délicates à atteindre lors de sa première venue.

En somme, Light Tracer est un jeu que l’on se plaît à déguster.

Light Tracer - Trailer de lancement

Light Tracer - 1 minute de gameplay

L'avis de VR4player.fr
Test réalisé sur PlayStation 4 Pro
Histoire
5
Gameplay
8
Musique et son
6.5
Graphismes
6.5
Rapport durée / prix
9
Immersion
7
VOTRE NOTE, VOTRE TEST !0 Note
0
Les plus
Un gameplay original dans un genre classique
Une bonne réalisation
De très nombreux niveaux
Un challenge difficile à relever
Les moins
Quelques imprécisions de gameplay sans gravité
Les musiques peuvent paraître un peu répétitives
7

Article de Marc Spiquel

Passionné par les jeux vidéo depuis mon enfance, je travaille dans l'informatique de gestion. Les jeux en Réalité Virtuelle me fascinent par leur capacité à nous procurer des sensations d'immersion et de dépaysement jusque là inespérées.

5 Commentaires

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  1. Bonjour
    Alors loin de moi de vouloir dénigrer ce test ni l’auteur je voulais juste attirer l’ attention d’une maniere generale a ne pas trop surnoter les jeux actuels imaginez  » si  » par accident d’autres gros et grand jeux arrivent sur PSVR on va aller tout droit sur des 10/10 partout alors que potentiellement ils ne seront pas exempt de tout défauts , essayez de garder un maximum de pertinence et ne pas trop se laisser emporter par sa propre addiction a certains jeux pour garder une dose de crédibilité .
    Sans méchanceté c’est pour ma part plus un conseil que je pense honnete et correct , je ne vise aucun test

    • Bonjour Battlestar.
      C’est une bonne remarque et nous nous posons cette question à chaque rédaction d’un test. Nous avons déjà amélioré la lisibilité de nos tests en affectant chaque jeu à une catégorie A, B ou C avant même toute notion de notation.
      Cependant, dans une même catégorie, il reste souvent difficile de comparer des jeux de natures très différentes. Mais lorsqu’un jeu, comme Light Tracer ou d’autres, n’a pas un déluge d’effets spéciaux, mais possède néanmoins des qualités indéniables et un gameplay intéressant, l’objectivité nous amène à lui attribuer une bonne note.
      VrPlayer fait confiance à ses lecteurs pour faire la part des choses sur des aspects plus techniques, ou sur la relativité d’un jeu à l’autre, tout en les aidant pour cela dans les précisions et les arguments avancés dans la rédaction du test lui-même, avant la note finale.

      • Intéressant, cette histoire de catégories. Je n’avais pas remarqué. A quand un moteur de recherche pour pouvoir trier les tests par catégories et meilleures notes ? 😀

    • Ce n’est pas parce que le jeu est un AAA qu’il mérite une meilleure note qu’un jeu indé, on est pas prêt de voir des 10/10, je pense.
      Chaque jeu doit être noté dans son contexte et/ou sa catégorie et beaucoup de facteurs sont à prendre en compte pour noter un jeu.
      Je fais totalement confiance à Marc pour son 7/10, si le jeu a cette note (qui n’est pas non plus exceptionnelle), c’est qu’il le mérite.

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Histoire
Gameplay
Musique et son
Graphismes
Rapport durée / prix
Immersion
Note finale

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