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Six mois après sa sortie, dressons un Bilan sur le PSVR.

Six mois après sa sortie, dressons un premier bilan sur le PSVR.

L’heure est venue de faire un premier Bilan sur le PSVR. À une période où tous les experts sans exception annonçaient un raz de marrée mondial de la réalité virtuelle, SONY annonçait en 2014 sous le délicieux nom de code de « Projet Morpheus » l’existence de son casque virtuel. Deux ans plus tard, le 12 octobre dernier le PSVR était lancé officiellement sur le marché, présentant des qualités laissant augurer de belles ambitions autant pour son fabricant Sony que pour ses futurs acquéreurs. Tout d’abord, une fiche technique non loin de faire jeu égal avec des casques plus élitistes que sont Occulus RIFT et HTC Vive. Mais aussi des choix tant au niveau technique qu’ergonomique qui font mouche. Sony qui pour le design et surtout l’ergonomie s’est énormément appuyé sur l’expérience acquise avec les 3 versions de son casque Hmz T 1-2-3, rend une copie (le PSVR) flatteuse à l’œil avec ses coloris noirs, blancs et diodes bleues. C’est en outre un modèle d’ergonomie.

Le PSVR est léger, la répartition de son poids est excellente. Le choix du système de tiroir permettant de régler en profondeur l’écran offre la possibilité de communiquer avec son entourage sans avoir besoin de l’ôter totalement, faisant ainsi du PSVR, le seul casque du marché à vocation sociale. Bien que doté de nombreux câbles, son système Plug and play fait merveille. Techniquement, le choix d’une matrice RGB contrairement à une matrice LCD  permet de limiter l’apparition du désagréable phénomène de grille. Au sortir du casque, les fiches de présentation et technique faisaient bonne figure face à la concurrence, le tout pour un prix « agressif » vis à vis de cette même concurrence, environ 400€ + 60€ de Ps camera obligatoire.

Bilan sur le PSVR

Sony, se souvenant des débuts difficiles de la Ps3, la faute à un tarif élevé mais également à un line-up limité, faisait grande impression en annonçant 50 jeux ou expériences disponibles dès la sortie du casque.  De gros titres accompagnèrent cette même sortie comme Rigs, Batman, Robinson the Journey, Battlezone, Drive Club et j’en passe…

Tout le monde était à son comble, tous les feux étaient au vert. Les experts étaient unanimes, il se vendrait 2,5 millions de casques. le marché de la Réalité Virtuelle allait devenir le nouvel El Dorado, c’était annoncé. Le consommateur était aux anges, Sony se frottait les mains.

Prevision marché de la VR

Mais durant ces six mois que s’est-il réellement passé?

Avec un départ en fanfare, 50 000 unités vendues dès la première semaine au Japon, le soleil brillait de milles feux sur le PSVR. La presse spécialisée reconnaissant tout de même quelques lacunes au casque l’encensait tout de même en lui prédisant un succès phénoménal. Un vent d’hystérie soufflait sur l’univers de la Réalité Virtuelle (VR). Pour le Times, le PSVR faisait partie des meilleurs inventions de l’année 2016. Le casque était bien né.

Pourtant rapidement, plus de communication de la part de Sony sur son casque, pas de sortie de bundles. Pléthores de titres furent soit dans le meilleur des cas repoussés, on pense à GT-Sport, soit purement et simplement annulés. On se souvient des expériences VR comme celles de Final fantasy 15 qui ne verra finalement jamais le jour. Pour d’autres titres, plus de nouvelles, ils sont aux abonnés absents. La fréquence de sortie de titres sur PSVR , ne cesse de tomber, passant de plus de 60 titres jusqu’à fin décembre 2016 à 23 titres depuis le début 2017. Pire, certains jeux comme Ace Combat 7, pourtant le support idéal pour promouvoir un jeu de qualité exploitant à fond les avantages de la VR, n’est plus annoncé intégralement jouable en VR , un comble ! Le bilan sur le PSVR est mitigé, comme si il y avait une volonté de freiner ses ventes …

De nombreux titres voient certes le jour mais le consommateur se sent biaisé tant ils sont minimalistes, d’une durée de vie extrêmement courte et tout cela, pour un prix excessif. La qualité n’est plus au rendez-vous. Une communication désastreuse de Sony accompagne le PSVR comme la fermeture du studio Guérilla Cambridge ayant produit Rigs.

Le bateau coulerait-il ou serait-il seulement ivre ?

Bilan sur le PSVR PlayStation VR

La règle, quel que soit le secteur d’activité est d’être cohérent, de donner de la visibilité aux consommateurs. Car si le prix « avantageux » Du PSVR est mis régulièrement en avant, il ne faut pas oublier qu’il faut tout de même dépenser au minimum 460€ pour l’acquérir. Ce qui reste une somme. Le consommateur veut profiter de son investissement, pas seulement le regarder puis le remiser au placard faute de titres de qualité. 

Vente de casque Vr

Pourtant, malgré ce chaos en terme de communication, les ventes du PSVR font leur bout de chemin. Ainsi, Sony se décide, courant février, de communiquer sur celles-ci en annonçant 915000 unités vendues. On apprend que House Andrew, Responsable de la branche de Sony Interactive Entertainement, ne croyait pas forcément au succès du PSVR et avait donc fait en sorte de freiner son lancement. Créant même des retards sur la chaîne de production.

Passé le boom des fêtes de Noël, les ventes fléchissent mais repartent à la hausse depuis. La locomotive de la Réalité Virtuelle(VR) semble lancée et SONY en est le premier à en profiter. Mais Sony, bien-que leader du marché, ne doit pas s’endormir sur ses lauriers. Car un nom ou un hardware de qualité ne font pas tout. Si celui-ci n’est pas secondé par un Line-up conséquent et surtout de qualité, le résultat sera le même que celui de la PlayStation Vita.

Ça bouge dans les rangs.

La sortie de Resident Evil7 aura mis au devant de la scène internationale les capacités et avantages qu’offre la VR. Depuis, un regain d’intérêt des majors du jeux video est perceptible. L’appel d’un marché juteux sans doute (Certaines estimations misent sur un chiffre d’affaire de 120 Milliards de Dollars en 2020). Les studios, après une phase de tâtonnements, semblent prendre en main l’outil de développement et de création en VR.

Les sorties de titres sont plus réguliers ( Korix, Startik, Starblood arena….) même si des AAA tardent à apparaître.

Le marché des consoles est en pleine mutation, fini le temps de la dualité où le seul champs de bataille après les grandes offensives de lancement était l’exclusivité.

Microsoft a pris la mesure de la chose. En rapprochant son système d’exploitation de l’univers PC, il s’ouvre tout un univers compatible avec son futur hit : la Xbox SCORPIO. De plus, pas besoin de produire de casque, le marché le fera pour lui (DELL, ACER, HP, LENOVO …) la plateforme étant compatible Windows 10. Ainsi, sans forcer, Microsoft s’attache l’expérience de studios déjà bien rodés en VR. Fallout4 VR de Bethesda en sera son fer de lance.

PlayStation VR games

SONY se doit de réagir. Son système d’exploitation propriétaire excluant toute alliance de casque concurrent sur la même plateforme, il ne lui reste que peu de possibilités. Mais Sony a de nombreux atouts, la diversité de l’entreprise pouvant fournir de formidables débouchés : cinéma, musique, éducation….. Sony doit donc, soutenir son produit, montrer à ses consommateurs que leur investissement a du sens. Comme lors de la sortie de la Playstation 1 en son temps où Sony avait su investir dans des studios comme Psynosis (Wipe-out) pour fournir un Line-up de qualité. La firme semble en avoir pris conscience et depuis peu cherche de nouveaux marchés pour son casque comme la création de parcs à thèmes ou de salles d’arcades au Japon. Mr Hirai, Président de Sony annonce également un changement d’orientation de stratégie d’entreprise. Celle-ci devant désormais porter ses efforts sur les secteurs d’activité où Sony possède un avantage. Ainsi la division smartphones sera « délaissée »au profit d’une technologie émergente. Le cycle de celle-ci arrivant tous les 10 ans selon son Président. Excellente nouvelle pour le PSVR.

Bilan sur le PSVR

Bilan sur le PSVR : En à peine six mois d’existence, le PSVR se retrouve leader du marché de la réalité virtuelle. Être novateur et leader c’est bien, mais soutenir son produit, c’est mieux. Car le futur n’est peut-être pas le PSVR à proprement parlé mais bien la maîtrise du marché de la Réalité Virtuelle sous toutes ses formes.

Les cartes seront prochainement redistribuées, Sony leader depuis 20 ans avec Playstation devra tout faire pour garder la meilleure main.

Désormais il faudra compter sur la Réalité Virtuelle.

Article de Cyril Thevenot

Tombé dans l'univers du 8 bits dès mon plus jeune âge, je me plais depuis à suivre son évolution.
La réalité virtuelle pour moi est une claque qui émoustille mes neurones.

2 Commentaires

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  1. Très bon bilan !

    Un joueur PS4 sur 50 a craqué pour le PSVR. Honorable quand on rappelle le contexte et la com’ timide de Sony. Pourtant, les souvenirs des gadgets trop vite mis au placard sont encore amers : les Wimotes et Wiu poussièreuses, le scandale Kinect, l’excellente Vita vouée à l’oubli,, autant d’exemples de freins à l’achat d’accessoires qui valent quand même 500€ au bas mot (les moves sont obligatoires pour profiter pleinement de l’expérience).

    Même si je suis persuadé que la réalité virtuelle est l’évolution naturelle du jeu vidéo, j’ai moi-même attendu. A l’exception de la PSX importé du Japon, j’ai toujours attendu quelques mois avant de sauter d’une génération de consoles. Toujours pour la même raison : les jeux. Et force est de constater que le bilan est encore mitigé pour la VR. Ce tout jeune marché est encore à la fois bercé et pollué par son pur aspect marketing : plutôt qu’à un jeu, « on joue à la VR ». D’où ces titres à l’intérêt douteux et à la durée de vie éphémère qui pullulent. Pas étonnant que les consommateurs, et particulièrement ceux qui n’ont jamais essayé la VR, n’aient pas craqué. Le blackout de Sony a du en donner des sueurs froides aux premiers acquéreurs du PSVR C’est Resident Evil 7 qui pour ma part a été le déclencheur. Un achat coup de tête, sans jamais ever never avoir touché à un casque de réalité virtuelle. La première soirée a été mémorable, suivie de nombreuses autres et leur défilé frénétique de nouvelles expériences : Until Dawn, Holoball, Thumper, Jobs Simulator, Batman, etc. Après l’euphorie du dépucelage virtuel, on devient naturellement plus exigeant et on scrute les jeux d’envergure. J’espère qu’on va vite passer le cap du « WOW » et ses jeux vite faits mal faits. Faîtes-nous des jeux ambitieux et aboutis maintenant, pas seulement des shoots ou autres expériences d’horreur. FOR THE VR PLAYERS.

    Petite parenthèse sur les prix constatés sur le PSN : je préfèrerais payer plus pour un titre mieux réalisé. 10, 15, 20€ pour un jeu, franchement c’est rien. Faut juste qu’il assure le minimum syndical (intérêt, durée de vie, etc). On verra dans quelques mois si l’offre a évolué ou surfe encore sur le seul argument marketing de la réalité virtuelle … (ça me fait penser : pourquoi je veux acheter Farpoint déjà ? … Ah ouais, pour son « AimController® » antistatique de la mort !)

    L’image-même du casque est un frein : le fait de cacher ses yeux, anxiogène pour l’utilisateur et associal pour les autres, sans parler des conséquences inconnues (?) sur la vue, le Motion sickness, le casse-tête de la publicité sur la VR et les incertitudes de ce marché en éclosion, tous ces freins et ces aprioris vont s’atténuer quand le marché atteindra sa maturité.

    La Scorpio va-t’elle piquer la VR à Sony ? Objectivement, ça va faire mal … Mais aussi du bien : l’arrivée de Microsoft va forcer Sony à se sortir les doigts (amis japonais, merci de débrider le PSVR de la PS4 FAT – vers le PSVR PRO REQUIRED ou un PSVR2 ?). La concurrence ne fait jamais de mal à la qualité des produits, en général. Réponse en 2018 ?

    Pour ma part, essayer la VR, c’est l’adopter. Toutes mes futures machines de jeux seront irrémédiablement scellées à ce support, sans pour autant délaisser ce bon vieil écran qui restera réservé à certains genres de jeux.

    • Salut Sylion,
      je reviens sur ta phrase sur la Scorpio :
      « La Scorpio va-t’elle piquer la VR à Sony ? Objectivement, ça va faire mal … Mais aussi du bien : l’arrivée de Microsoft va forcer Sony à se sortir les doigts (amis japonais, merci de débrider le PSVR de la PS4 FAT – vers le PSVR PRO REQUIRED ou un PSVR2 ?). La concurrence ne fait jamais de mal à la qualité des produits, en général. Réponse en 2018 ? »

      Un article complet sur ce sujet sera sur le site vendredi matin ! 😀
      et il rejoins parfaitement ce que tu dis …

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